
Régime : démocratie présidentielle,
élection tous les cinq ans. Président actuel : Evo
Morales, indien Aymara.
Capitale : Sucre, (prononcez soucré), est la capitale constitutionnelle.
La Paz est le siège du gouvernement.
Superficie : 1 098 581 km²
Population : 8 857 000 habitants.
Langue : L'espagnol et depuis 1995, le quechua, l'aymara et le
guarani sont enseignés en première langue. La
constitution bolivienne reconnaît la réalité
multilingue de la Bolivie. Pour la petite histoire, l'aymara a
été à la base du premier logiciel de traduction
simultanée en raison de sa structure
"mathématique" ne comportant aucune exception, le
rêve des écoliers mauvais en orthographe !
Densité : 14 hab./ km²
Indépendance : En 1825, création de la république de Bolivar (ex haut-Pérou)
Monnaie : Boliviano (parfois encore nommé peso, son ancien nom)
divisé en 100 centavos. Actuellement, un boliviano = 0,088
€ soit 1€=11,34 Bol.
La Bolivie est divisée en cinq régions.
L'Altiplano
: Haut plateau à plus de 3000 mètres d'altitude,
souvent près des 4000, représente seulement 14% de la
surface totale. Entouré à l'est par la cordillière
royale, 500 km de long, 30 de large et 300 pics à plus de 5000
mètres. A l'ouest, la cordillière occidentale et ses
sommets volcaniques (Sajama, Licancabur). Les grands lacs boliviens
sont sur l'altiplano : Titicaca, Poopo ou Uru-Uru, et également
les salars, immenses étendues de sel tels que celui d'Uyuni ou
de Coipasa. Pendant l'hiver austral, c'est la saison sèche
(saison intéressante pour le tourisme) mais il peut faire
très froid la nuit, -10 à -20°, mais aussi 15
à 20° dans la journée.
Les Yungas : Région où les Andes rejoignent l'Amazonie, au nord-est de la Paz.
Les vallées :
Entre 1500 et 2500 mètres d'altitude, ce sont les régions
au climat le plus doux. Les vallées sont fertiles et les
conditions climatiques permettent la culture du blé, du
maïs et aussi de la vigne.
Le Chaco : Le Chaco
s'étend sur la Bolivie, le Paraguay et l'Argentine. Le Chaco
bolivien, région sèche et plate, s'étend au
sud-est, vers le Paraguay. Riche en pétrole, cette région
a marqué l'histoire de la Bolivie par la guerre du Chaco dans
les années 1930, à l'issue de laquelle le Paraguay
a récupéré 200 000 km² (manoeuvres de Shell et de
Standard Oil)
El Oriente : Cette
région occupe 67% de la superficie totale. C'est une
région de plaines torrides, végétation luxuriante.
C'est aujourd'hui le principal espoir économique du pays. Santa
Cruz est maintenant la capitale économique du pays. L'Amazonie
et le Pantanal se trouvent dans cette région. Le Pantanal, ce
sont de grandes étendues fertiles que se partagent une
poignée de propriétaires bine décidés
à conserver leur bien.
1879-1883, guerre du Pacifique : Pour continuer à
exploiter le salpêtre et le guano du littoral bolivien,
l'Angleterre encourage le Chili à étendre son territoire.
La coalition Pérou-Bolivie est battue par le Chili et la Bolivie
perd son accès à la l'océan pacifique.
Aujourd'hui, des négociations sont en cours pour redonner
à la Bolivie une étroite bande de terre et donc un
accès à l'océan au sud de la frontière
péruvienne.
1901, guerre de l'Acre contre le Brésil : Un
société anglo-américaine voulait contrôler
l'exploitation de l'hévéa. La Bolivie y perd encore
beaucoup de terres, la partie occidentale du Mato Grosso.
Ces faits, parmi d'autres, expliquent peut-être en partie
"l'accueil" fait souvent aux gringos que nous sommes, hommes blancs
dans une population très indienne ou métissée.
Mais ce n'est que notre supposition...
Petites histoires
- L'expression "c'est le Pérou", vient directement des mines
d'argent de Potosi, gisement le plus fabuleux de tous les temps, qui
appartenait à l'époque à la vice-royauté du
Pérou.
- Le premier président du pays fut Bolivar, mais il
démissionna après quelques mois pour laisser la
place au maréchal Sucre. Bolivar a laissé son nom au pays
et la ville d'Ayacucho fut rebaptisée Sucre en hommage au
vainqueur de la bataille du même nom. Rien à voir donc avec le
petit morceau blanc que vous mettez chaque jour dans votre café
! Aujourd'hui, Sucre, bien que toujours officiellement capitale, ne
conserve que la cours suprême. Tout le reste est à La Paz.
Capitale délaissée, classée au patrimoine de
l'UNESCO, c'est un vrai musée de l'art baroque. Il suffit de se
promener dans les rues du centre et de lever le nez, tout n'est que
merveille !
Le Cerro Rico : En 1545, Huallpa, indien de l'altiplano,
révéla à Centano, un aventuriers de
l'époque de Pizarro, l'existence du Sumac Orcko à Potosi.
En quechua, cela signifie la plus belle montagne. Elle se
révéla être une mine si fabuleuse que Charles Quint
éleva Potosi au rang de ville impériale. Les espagnols la
nommèrent Cerro Rico, colline riche. La devise de la ville
était "je suis la riche Potosi, le trésor du monde, la
reine des montagnes et la convoitise des rois. Exploitée pendant
trois siècles, personne ne connait exactement la quantité
d'argent sortie de cette mine, mais cela représenterait
l'équivqlent de 50 milliards de dollard entre le XVI et le XIX
siècle. La première thérorie de l'inflation fut
élaborée en étudiant le lien entre la production
d'argent à Potosi et l'inflation en Europe. Le flux d'argent des
mines de Potosi vers l'Europe fut une des conditions du
développement du capitalisme. LEspagne s'endetta et gaspilla
tellement l'argent de Potosi qu'elle n'en profita pas tellement,
les vrais bénéficiaires furent les pays du nord de
l'Europe, y compris la France. 6 millions d'indiens Aymaras et Quechuas
y laissèrent leur vie, ainsi que des esclaves noirs venus
d'Afrique.
Porco : En août 1996, suite à l'effondrement d'un barrage
situé près de la mine de Porco, 400 000 tonnes de boue
contenant des métaux lourds se sont déversées en
polluant 300 km de rivière, tuant poissons et bétail. La
survie de la population est menacée et beaucoup se sont
réfugiés à Potosi. Qui s'en soucie ?