
Nom Officiel : République Argentine
Capitale : Buenos Aires
Superficie : 2.766.890 km²
Langue : Espagnol
Population : 39.144.753 (2004)
issus en
grande partie des immigrants espagnols, italiens, allemands arrivés surtout
depuis la fin du 19ème siècle et le début du 20ème.
Un tiers de la population se concentre dans la capitale et son
agglomération (Gran Buenos Aires). Les habitants de Buenos Aires
sont appelés les porteños, "ceux du port". Les
principales zones urbaines sont Cordoba, Rosario et Mendoza.
La population
indigène est peu importante et se trouve au sud de la Patagonie, dans les
régions du nord de Jujuy, Chaco et Misiones, et au Nord Ouest, dans la
Cordillère des Andes.
Densité : 14 hab./ km²
Indépendance : 9 Juillet 1816
Monnaie :
Peso argentin divisé en 100 centavos. Actuellement, un peso
argentin $Ar = 0,23 € soit pour 1€, 4.35 $Ar.
Trois zones sont clairement
différenciées : au nord se trouve la pampa, de grandes
plaines fertiles ; la Patagonie au sud et la Cordillière des
Andes à l'ouest dont le point culminant, l'Aconcagua, se situe
à 6 959 mètres d'altitude. Au nord-est, on se retrouve
dans une région tropicale dans les provinces de Misiones,
Mesopotamia et Chaco.
La Terre de Feu :
C'est un archipel dont la plus grande île est la Isla Grande et
c'est elle que l'on associe à la Terre de Feu. L'Argentine en
occupe seulement un tiers, le reste est chilien. Le détroit de
Magellan est entièrement chilien. La Isla Grande est
séparée du continent par le détroit de Magellan,
lequel Magellan y arriva en novembre 1520 (souvenez-vous, dans carnet
de route Espagne, je parlais de son départ de
Sanlucar
de Barrameda en 1519). Il mit 5 semaines pour traverser le
détroit tant la mer était agitée. Ushuaia qui
signifie "baie qui pénètre l'ouest", est au bord du canal
de Beagle. Beagle était le nom du bateau de Charles Darwin lors
de son tour du monde en 1831. Les îles en face d'Ushuaia sont
chiliennes, ce qui fait que le canal de Beagle, à ce niveau est
moitié argentin et moitié chilien.
Parc national des glaciers
: Il est inscrit au patrimoine mondial de
l'UNESCO depuis 1981. Tous les glaciers du parc sont les terminaisons
du Hielos Continentales, immense glacier de 500 km de long à
cheval sur l'Argentine et le Chili. Le Perito Moreno mesure 15 km de
long, 5 de large et 60 mètres au-dessus du niveau du
lac. Le Perito Moreno alimente le lago Argentino et ses glaces
très vieilles et très denses lui donne une couleur bleue
turquoise et laiteuse grâce à l'apport de
sédiments. La particularité du glacier Perito Moreno,
c'est qu'il est à seulement 300 mètres d'altitude alors
que dans l'hémisphère nord, il faut aller à plus
de 3000 mètres pour voir un tel glacier. Il avance de 2
mètres par an au centre et vient buter sur la presqu'île,
bloquant ainsi l'eau de la rivière dans le brazo Rico. La
pression de plus en plus forte finit par briser cette digue, c'est "la
rupture" qui se produit environ tous les 4 ans, la dernière a eu
lieu en mars 2004.
La glace se forme au haut des montagnes
à 2000 mètres d'altitude et avance en épousant le
relief des versants. L'eau qui s'écoule en permanence sous le
glacier le fait avancer. En aval, la glace se détache et tombe
dans le lac. Le glacier Périto Moreno est stable, contrairement
à de nombreux glaciers qui de nos jours reculent
(c'est-à-dire qu'il disparait plus de glace qu'il ne s'en forme).
Aconcagua : De son
vrai nom Acon Cahuac, "sentinelle de pierre" en langue quechua.
Altitude 6962 mètres. L'ascencion par la face ouest est
"relativement" facile, alors que par la face sud, ce n'est que de
l'escalade sans possibilité de bivouac. Ceux qui la tente
dorment "accroché" à la paroi... Les indiens sont
monté là-haut bien avant nous : il y a quelques
années, une momie inca a été trouvée
à 5300 mètres.
Parc Ischigualasto :
Parc provincial de la région de San Juan, classé au
patrimoine naturel mondial de l'humanité par l'UNESCO. Ischigualasto signifie
"terre sans vie" en quechua. Mais pendant le triasique, (il y a entre
180 et 250 millions d'années), avant la formation des Andes,
cette région était recouverte d'une
végétation luxuriante grâce à
l'humidité apportée par l'océan pacifique. Les
dinosaures peuplaient cette région. Et puis les Andes se
sont formées, plus de pluie, plus de végétation,
plus de dinosaures. Fin de la vie, début des fossiles. On a
trouvé ici des squelettes de dinosaures jamais trouvés
ailleurs. Aujourd'hui, il règne ici un climat désertique
: 100mm d'eau par an, des températures
dépassant 40° le jour en été et seulement
10 la nuit mais aussi des nuits d'hiver à moins 10°. Ce qui
nous parait être de la roche n'est que du sable blanc gris
aggloméré. Le vent soufflant en permanence à 40
km/h sculpte inlassablement ces masses minérales et
l'imagination humaine donne des noms à ces formes
étranges : un jeu de boules, un sous-marin, un champignon, le
sphinx. On enregistre ici une trentaine de secousses sismiques par
jour, la plupart imperceptibles. Cet univers protégé est
donc précaire : la lampe d'Aladin est tombée et les
sculptures que nous avons observé aujourd'hui peuvent encore
être là dans des années comme disparaître
demain. Seule touche de couleur dans ce parc : la barranca colorada
d'un rouge profond souligne l'horizon.
Parc Talampaya :
Talampaya signifie fleuve sec du Tala. De formation identique au
précédent. C'est le canyon du fleuve Talampaya qui
ne coule que quelques heures après de brèves pluies.
C'est donc dans le lit du fleuve que la piste est tracée sur une
cinquantaine de kilomètres. Ici, la couleur rouge due à
l'oxyde de fer domine. Comme pour le précédent, le vent
sculpte inlassablement des formes étranges. Les endroits humides
permettent à une végétation endémique de
survivre. De nombreux pétroglyphes ont été
trouvés ici, pour certains de 500 ans avant JC. Ici aussi ont été trouvés de
nombreux fossiles de dinosaures alors que la faune d'aujourd'hui est
composée de renards gris, guanacos, pumas et condores.
Le soja : La culture
du soja prend de plus en plus de place en Argentine. La région
de Cordoba où nous avons séjourné était
jusqu'à il y a peu une région d'élevage. Peu
à peu, les propriétaires préfèrent cultiver
le soja qui apparemment rapporte plus et plus vite. Malheureusement, le
soja est une culture qui appauvrit très vite la terre, la
rendant ensuite inculte pour 10 à 15 ans. Sur les
clôtures, on peut voir des panonceaux Monsanto, Roundup et autres
gros trusts de produits chimiques en tous genres qui ne rassurent
guère. Mais le paradoxe, c'est que l'Argentine n'a pas besoin de
soja et exporte la quasi totalité de la production. Et où
ça ? Une grande partie en France, les éleveurs
français ayant besoin de tourteaux de soja pour nourrir le
bétail...Cherchez l'erreur !
Les indiens Quilmes : L'origine du village est aux environs de l'an
mil. Le village était construit dans une sorte
d'amphithéâtre naturel s'élevant à flanc de
coteau. Les quilmes élevaient le lama et cultivaient le
maïs. Ils ont résisté aux incas (1480) puis pendant
130 ans aux espagnols qui voulaient les chasser de leurs terres.
Lorsqu'ils furent vaincus en 1667, les espagnols les
déportèrent à Buenos Aires pour construire la ville.
Les missions jésuites :
De 1607 à 1767, les jésuites ont réalisés
ici une expérience sociale, culturelle et religieuse unique.
Les guaranis, las
d'être soumis à l'encomienda, le droit pour les planteurs
de prélever
dans cette population la main d'oeuvre nécessaire à leurs
exploitations, préférèrent la
sécurité de ces communautés où ils
jouissaient d'un certain respect. Forts d'avoir observer le mode de
vies de ces populations et appris leur langue, les jésuites
évangélisèrent et apportèrent comme seules
modifications la suppression de la polygamie et le mode d'inhumation
(les guaranis inhumaient en position foetale). Dans ces villages, les
guaranis cultivaient une parcelle de terre pour leur usage familial et
les parcelles de la communauté...Ils participaient
également à la construction des églises et des
maisons. Il y avait un chef de village qui avait le pouvoir civil.
Rassemblés dans ces villages, ils
furent ainsi la cible des portugais et des métis qui trouvaient
là une
source d'esclaves faciles à revendre au Brésil.
Armés par les jésuites,
les guaranis, véritables guerriers, écrasèrent les
portugais et les firent
renoncer à cette pratique. Trente villages furent ainsi
créés, 7
au Brésil, huit au Paraguay et quinze en Argentine dont douze se
trouvent dans la région de Misiones, six étant
classées patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. Pendant
la première moitié du XVIII siècle,
les missions furent florissantes et assurèrent aux
jésuites un revenu non
négligeable sans doute souvent investi dans des oeuvres d'art.
Mais le
roi d'Espagne voyait d'un mauvais oeil cet état dans
l'état et le
pouvoir grandissant des jésuites ; l'ordre
fut dissous en 1767, les
missions passèrent sous la tutelle des franciscains mais ceux-ci
ne
réussirent pas à prolonger l'oeuvre des jésuites.
Les guaranis furent
priés de quitter les missions, mais ne comprenant pas la raison,
ils se
révoltèrent et beaucoup moururent dans les combats qui
s'en suivirent.
Les survivants retournèrent vivre dans la forêt ou furent
déportés.
Les chutes de l'Iguazu :
Iguazu signifie
eau grande en guarani. Avec
les chutes Victoria et celles du Niagara, ce sont les plus belles du
monde. Elles sont inscrites au patrimoine mondial de l'humanité.
Environ 275 chutes sur un front de 2,5 kilomètres se
déversent dans une végétation tropicale, hautes de
72 mètres, celle du Niagara n'en faisant que 47. Le rio Iguazu
sert de frontière entre l'Argentine et le Brésil. A
Puerto Iguazu, il se jette dans le Parana, qui en amont délimite
la frontière entre le Paraguay et le Brésil et en aval
entre le Paraguay et l'Argentine. A Puerto Iguazu, c'est le point des
trois frontières.
San Telmo :
Jusqu'à la fin du XIX siècle, c'était le quartier
chic de Buenos Aires. Les épidémies firent des ravages et
les habitants changèrent de quartier. Puis les flux migratoires
ont ranimés le quartier, les belles demeures aristocratiques ont
été divisées en appartements. Il suffit de lever
le nez pour voir des chefs d'oeuvre que des associations essaient de
rénover afin de conserver ce patrimoine architectural.
La Boca :
C'est l'histoire d'un bébé abandonné et recueilli
par une famille pauvre du quartier. Quinquela Martin grandit là
et devient un peintre célèbre dans les années
1930. Il fait alors construire une école dans ce quartier pauvre
et demande à tous les habitants de venir en peindre les murs.
Chacun vient avec son pot et évidemment de couleurs
différentes. Le style la Boca est né ! Les habitants
trouvent cela très gai et décident d'en faire autant sur
leur maison de bois ou de tôles, essentiellement rue Caminito.
Aujourd'hui, les maisons sont toujours aussi colorées,
même si l'endroit a perdu un peu de son authenticité.