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    Carnet de route

du 3 au 7 novembre 2007
Nous avons pu profiter des paysages du delta du Parana de Zarate jusqu'à BsAs. Après quelques heures d'attente devant le port, nous sommes arrivés à quai vers midi. Nous avons pris notre dernier repas à bord avec un peu d'émotion, nous allons tous nous séparer cet après-midi, mais sans doute nous reverrons nous sur les routes. C'est aujourd'hui l'anniversaire de Bernard et, les infos de ce genre circulant très vite, le cuisinier lui a fait un superbe gâteau d'anniversaire ! Du coup, on a oublié l'histoire des spaghettis à la poubelle à Vitoria ! Après déjeuner, nous avons les formalités douanières qui se font à bord, document d'importation temporaire du véhicule. Le passeport est déjà tamponné. Nous pouvons sortir nos véhicules du bateau et attendre sur le quai pour le contrôle des véhicules par les chiens. Puis on nous dit d'aller à l'entrée du port. Là, nous attendons un quart d'heure, personne ne vient  et le douanier dans sa guérite nous dit que tout est en règle, on peut partir. On a eu du mal à le croire et on a même tous insisté un peu pour avoir un peu plus que ça ! Incroyable de rentrer aussi facilement ! Nous quittons Joachim avec beaucoup d'émotion, il part seul sur sa moto..., puis Bernard et Bernadette qui étaient attendus par leurs amis argentins. Nous partons en convoi avec les 3 camions allemands. Malheureusement, le parking de Bruno et Erika ne reçoit plus de camping-cars. On se rabat donc sur l'adresse que nous avions, à Puerto Madero près du yacht club. C'est impeccable, tout près du centre et gardé 24h/24. Nous voilà installés tous les 8 pour quelques jours. Nous demandons au gardien si il connaît une adresse pour acheter du gaz (on regrette vraiment d'avoir laissé nos bouteilles au Havre, car les allemands ont les leurs et visiblement ça n'a posé aucun problème pour embarquer...mauvaise info de Catalina confirmée par l'agent du Havre !). Il nous conseille de nous faire accompagner par les policiers qui sont à l'entrée car ça se trouve dans un quartier dangereux...Naïvement, on le croit et une heure plus tard, nous voilà partis avec les policiers, dans leur voiture s'il-vous-plaît, pour acheter nos 2 bouteilles de gaz dans un endroit où nous n'aurions jamais eu l'idée d'aller ! La surprise, c'est qu'au retour, les policiers ont été un peu gourmand ....Mais bon, on a le gaz !
Après ça, on s'est offert un bon resto à Puerto Madero, avec comme il se doit un excellent bife de chorizo (qu'il faut traduire, pour notre beau-frère boucher, par un excellent pavé de boeuf et non pas quelque chose qui ressemble au saucisson du même nom !), arrosé d'un excellent vin argentin.
Dimanche, nous nous sommes baladés dans le centre de BsAs. Lundi, journée de l'assurance : Après être allé à Mercantilandina à Puerto Madero et avoir attendu une heure, on nous a envoyé à Colon, soit une petite heure à pied. Arrivés à Colon, panne d'électricité dans le quartier et donc, nous devons revenir l'après-midi. Nous en profitons pour faire un tour à San Telmo, le marché, et nous déjeunons sur place. Au resto, nous faisons la connaissance d'un jeune couple français qui vient de s'installer en Argentine et va ouvrir un restaurant, "Chez", sur Defensa, 1000 pour ceux que ça intéresse ! Une petite conversation en français, ça fait du bien ! L'après-midi, nous allons à l'assurance, pas de problème. Ça se complique pour payer. Nous devons payer dans une banque, mais on a peut-être pas bien compris. La BNP nous dit que ce n'est pas possible, et en plus de façon pas aimable du tout, c'est bien la peine que ce soit une banque française..., HSBC idem. On retourne donc à l'assurance et la charmante jeune fille nous indique un "pagofacil" à proximité pour payer. C'est quoi un pagofacil ? une petite boutique où l'on trouve des cartes téléphones, des jeux, des cigarettes et équipée d'un terminal pour payer toutes les factures ! Et voilà, c'est fait ! Les km commençant à se faire sentir, nous allons en taxi jusqu'à l'automobile club argentin pour trouver des cartes routières et des infos. Puis nous rentrons à pied. Le quartier est agréable, plein d'espaces verts. La mauvaise nouvelle du jour, c'est que le gaz ne fonctionne pas bien ...Pierre pense que cela vient du fait que ce n'est pas du propane mais un mélange butane-propane.
Mardi, nous avons revu Bernard et Bernadette qui vont aller quelques jours en Uruguay avant de descendre à Ushuaia, pour profiter du beau temps. Mercredi, le gaz ne fonctionne plus du tout, il faut trouver une solution. Nous allons à l'office de tourisme pour avoir une adresse d'un dépôt où changer notre gaz. Une femme charmante, parlant français, nous trouve ça sans problème; C'est à l'extérieur de BsAs, 40 km. Mais on ne peut pas faire autrement, nous irons demain.
du 8 novembre au 16 novembre 2007
Parfois, même avec de bonnes explications, c'est fou ce que l'on peut galérer ! Nous sommes arrivés à Pilar sans problèmes. Mais après, pour trouver le dépôt de gaz...nous avons bien demandé 10 fois notre chemin, et après quelques heures nous avons trouvé ! Là où ça se complique, c'est que l'on ne peut pas avoir de propane vu que ce ne sont que des grandes bouteilles et qu'ils ne veulent pas nous le transvider dans nos bouteilles. Heureusement, nous avons eu des gens super sympa chez GAS 10, qui ont cherché à nous aider. Ils nous ont donc gentiment branché une bouteille de propane pour vérifier si ça marchait mieux. et là, oh stupeur, ça ne marche pas non plus ! Grand moment de solitude quand Pierre dit : "On est dans la m...". Mais derrière il y a toujours une solution : Si ce n'est pas le gaz, alors c'est le détendeur ! Et juste à côté, il y a un magasin Easy (cousin de Leroy Merlin). Sitôt dit, on y est et on achète tout ce qu'il faut pour faire les réparations sur le parking, au moins si il faut racheter quelque chose, on est sur place. Et voilà, une petite demi-heure après, tout est installé et ça marche ! Autant vous dire que une fois de plus, nous sommes mécontents d'Estérel, mais tellement contents que ça marche que l'on retourne chez GAS 10 pour leur dire ! Nous prenons la route vers les 15 heures pour Cañuelas. C'est la pampa (qui signifie terre plate en indien), et nous voyons déjà les grandes estancias et les troupeaux de bétail. Nous faisons étape sur le parking d'une station service. Le lendemain, nous roulons jusqu'à Azul. Il fait froid, 10-12 ° seulement, quel contraste avec BsAs. Nous restons ici samedi, histoire de se détendre un peu malgré les 6° la nuit ! Samedi, nous avons rencontré Guillermo, un argentin de Posadas, région de Misiones, très intéressé par notre camping-car. Du coup, nous avons ses coordonnées et sommes invités chez lui pour un asado (barbecue). Dimanche, nous faisons route jusqu'à Tornquist en passant par la sierra de la ventana. Incroyable comme une petite montagne d'à peine 1000 mètres peut paraître haute au milieu de la pampa.  Lundi, nous roulons jusqu'à Viedma et nous allons au petit village El Condor, en bord de mer.
 
Comme son nom ne l'indique pas, c'est une énorme colonie de perroquets baranqueros qui occupe la falaise. Il fait toujours aussi froid et nous avons passé une nuit avec le chauffage. Mardi nous sommes allés jusqu'à La Loberia où vit une colonie de lions de mer que nous avons observés depuis la falaise. Mercredi nous faisons étape à las Grutas, près de San Antonio Oeste et à peine levés nous sommes délogés par une gentille policière appelée par un voisin qui n'appréciait visiblement pas notre présence pourtant discrète. Jeudi nous arrivons à Puerto Madryn, au camping de l'ACA. Nous faisons la connaissance de français, Jessica et Nicolas qui sont en 4x4 pour un voyage de 2 ans en Amérique du sud et Sabrina, Romain et leur petite Lilou de 2 ans qui font un "tour du monde" en 8 mois, sac à dos. Comme il ne fait pas très chaud, nous nous réfugions dans Nomad tous les 7 pour l'apéro. Vendredi, temps superbe et enfin pas de vent. Nous profitons de cette journée pour récupérer nos mails et faire une ballade en moto sur le front de mer. Le soir asado (barbecue) entre français.
du 17 novembre au 19 novembre 2007

Nous partons pour la péninsule Valdes avec les français. Nous nous installons à Pardelas, en bivouac sauvage au bord de la plage : un endroit de rêve où parfois les baleines franches australes viennent tout près du rivage. Mais est-ce le vent ? ce soir elles sont restées assez loin. Nous faisons un asado dans les dunes, c'est vraiment magique d'être là sur la plage et de profiter d'un coucher de soleil magnifique. Dimanche un petit phoque est venu faire sa sieste sur la plage. L'après-midi, nous faisons le tour de la presqu'île pour observer à la caleta Valdes,  les pingouins (en fait, manchots de Magellan) vraiment très mignons et les éléphants de mer très inactifs. On dirait de grosses larves bien grasses. Tout change lorsqu'un gros mâle se prend d'intérêt pour une femelle, la moins rapide du harem (en général 40 femelles pour un mâle, et oui nous ne sommes pas tous égaux...). Le mâle peut peser jusqu'à 4 tonnes alors que la femelle se contente de 700 kg...Le mâle a un nez en forme de trompe , d'où son nom, qui gonfle lorsqu'il est en rut, quel programme ! L'accouplement est assez violent, la pauvre se fait attraper à coup de crocs bien plantés dans le dos.
Puis nous rentrons au bivouac en terminant le tour de l'île par les salines, la plus grande étant à -24 mètres au-dessous du niveau de la mer et nous croisons quelques nandous.

 

En fin de journée, les baleines sont venues près du rivage, faire des sauts avec leurs petits.

Lundi, nous retournons à Puerto Piramides pour faire la ballade en bateau. Les bateaux partent et arrivent à l'aide d'un tracteur car il n'y a pas de ponton. Après avoir longé la falaise dont la forme explique le nom du village, le bateau s'arrête à quelques encablures de la plage près d'une baleine qui restera une heure près du bateau, à portée de main. Elle tourne autour du bateau, fait la coquette, souffle, se tourne dans tous les sens.


On se demande qui vient voir l'autre ? les deux sans doute car visiblement notre présence lui est agréable. C'est un moment magique et cette gentille baleine franche austral nous dit au revoir a sa façon !
Retour à Puerto Madryn avec Sabrina, Romain et Lilou.
du 20 novembre au 22 novembre 2007
Nous avons retrouvé Anné et Matias, ils vont à Valdès demain. En fin de journée, c'est une famille belge qui arrive, Sophie et Damien et leurs enfants, Yann et Pauline. Toujours des soirées bien occupées autour du barbecue ! Nous profitons de ce séjour pour faire une visio avec nos filles et ...quelques autres qui étaient connectés : Yves, Corinne, Océane et Marion à Bouesse, Françoise et Pierre à Chartres, ça fait plaisir de se voir et de s'entendre, la distance s'efface !
du 23 novembre au 24 novembre 2007
Grosse tempête sur Puerto Madryn ! un vent de folie souffle depuis hier. La météo annonce une amélioration pour aujourd'hui, nous décidons donc de prendre la route vers 8h30. Nous emmenons avec nous Sabrina, Romain et Lilou. Nous faisons étape à Camarones, petit village de pêcheurs. Nous nous installons au camping en bord de mer. Le vent a faibli et le soleil est revenu, nous permettant de faire le tour du village, bien calme en dehors de la sortie de l'école. Le soir, Jessica et Nicolas nous rejoignent. Puis nous allons à Cabo dos bahias, une réserve faunistique où, après avoir croisés des chevaux en liberté, toujours les moutons, nous approchons enfin de près les guanacos. Ils gardent une distance de sécurité mais semblent habitués à la présence humaine. Puis c'est un nandou, difficile à apercevoir car sa couleur se fond dans le paysage. En bord de mer, c'est un festival de pingouins dont nous ne nous lassons pas ! La dune est un véritable gruyère. Les couples reviennent toujours dans le même nid, en fait une sorte de terrier,  s'occupant à tour de rôle des oeufs puis des petits, en général un ou deux. Malheureusement, les prédateurs rôdent et nous assistons à la capture d'un bébé pingouin par une pétrel. Après plusieurs vols de repérage, elle fonce d'un seul coup vers un nid et s'empare du petit, le parent restant impuissant. Dure loi de la nature. La pétrel s'en va sur la plage déguster sa proie en toute tranquillité. Autre attraction de la réserve, la maison de Florent Pagny !

du 25 novembre au 27 novembre 2007

Après avoir déposé Sabrina, Romain et Lilou au terminal de bus de Comodoro Rivadavia (ils partent maintenant pour El Calafate), nous passons une nuit au camping de Rada Tilly, bruyant comme souvent les dimanches. Comodoro Rivadavia est le centre d'une région exploitant les gisements de pétrole. Sur ces terres pauvres où rien ne pousse, le paysage change et ce sont des puits de pétrole (système à balancier) jusqu'à Sarmiento. L'Argentine est autosuffisante en pétrole et  un tiers de la production nationale vient d'ici.
Le parc des bois pétrifiés, dans un paysage désertique, est un gisement de troncs fossilisés de quelques 65 millions d'années. Les veinages des araucarias (des conifères),  sont encore très apparents. La vallée de la lune porte bien son nom et les paysages sont magnifiques. On a adoré !
28 novembre au 5 décembre 2007
Commence alors un trajet assez long pour Ushuaia, sur une route où il n'y a malheureusement pas grand chose à voir. Des steppes désertiques et de temps en temps une petite ville qui nous permet de faire étape. Ce sera Caleta Olivia, au bord de l'océan, puis le parc de Monte Leon où l'on peut observer des manchots de Magellan (encore !), des lions de mer, des guanacos. Malheureusement, le temps ne s'y prête pas car il fait froid, la pluie vient s'ajouter au vent violent et nous ne restons pas de peur de ne pas pouvoir repartir le lendemain si la piste est trop détrempée. De plus, les animaux sont vraiment loin et après ce que l'on a déjà vu, le site nous déçoit un peu. Nous faisons donc route jusqu'a Puerto San Julian, petit ville en bord d'océan qui n'existerait peut-être pas si Magellan ne s'y était pas arrêté lors de son voyage en 1520. Plus récemment, c'est d'ici que partaient certains mirage 5 pendant la guerre des malouines. Au fait, je vous le précise, ici en Argentine, les Malouines sont argentines et personne ne peut l'ignorer tant on le voit écrit partout ! Le soleil est au rendez-vous, 26°, c'est presque incroyable. Nous restons ici plusieurs jours pour prendre le soleil avant la Terre de Feu. La route pour Ushuaia nous fait sortir d'Argentine pour entrer au Chili, traverser le détroit de Magellan. La traversée d'une demi-heure est assez mouvementée...mais Dominique n'a même plus peur de prendre le bateau ! On a ensuite 120 km de piste qui nous secoue également, et rebelote la poussière dans Nomad ! L'étape du soir est à Rio Grande, où nous trouvons Stéphane, Nadine et leurs trois filles qui voyagent également en camping-car. Nous retrouvons avec plaisir Nicolas et Jessica qui reviennent de Ushuaia. Au passage, Pierre a dépanné Stéphane, son chauffage ne fonctionnait plus et dans ces régions, c'est plus que nécessaire ! Nadine était super contente ! On échange nos programmes et finalement nous retrouverons peut-être Nico et Jess à El Calafate pour Noël.

Du 6 décembre au 9 décembre 2007

Et bien la chance est avec nous ! C'est sous un soleil radieux que nous arrivons à Ushuaia. C'est une petite ville touristique, aux maisons de tôles pour la plupart. Le site est magnifique, une baie avec les montagnes enneigées en toile de fond. Malheureusement, ici, on sait le temps qu'il fait à l'instant présent mais dans une heure ? Et bien le lendemain, il fait un froid de canard, la pluie arrive et même quelques flocons de neige. Je descends en ville seule, Pierre est gelé et ne veut pas sortir et vous savez comme il aime le froid...Mais la chance nous sourit de nouveau le lendemain, le soleil est revenu et nous partons pour le parc de Terre de Feu, "le bout du monde". A Lapataia se termine la route 3 qui nous a conduit de Buenos Aires jusqu'ici. Des oiseaux et des animaux dans le parc se laissent facilement approcher. Le site est joli et on en profite la journée. La mauvaise surprise en Terre de Feu, c'est que le gasoil est plus cher pour les étrangers...il faut bien que les touristes participent ! Puis c'est la route du retour, nous quittons le point le plus austral de notre voyage. Suite au Chili dans choix des pays...




Du 17 au 20 décembre 2007
El Calafate est la porte d'entrée du parc des glaciers. C'est une petite ville très très touristique et nous lui trouvons un certain charme. L'accueil au camping est très chaleureux et nous décidons de rester ici plusieurs jours, pour les réparations d'une part et pour le plaisir de la ville d'autre part. De plus, il fait beau et nous profitons du soleil. Ce soir 18 décembre, tout fonctionne dans Nomad ! Bravo Pierre !
Nous avons retrouvé Nico et Jessica, puis Serge et Christiane (qui étaient avec nous à Puerto Natales), arrivent : Christiane est tombée et à mal au coude, ils vont donc à l'hôpital. Mais l'on parle déjà du réveillon !
Christiane est contente, rien de cassé, seulement une luxation. C'est son anniversaire et elle nous prépare l'asado. Quelle pêche Christiane ! Et l'on finit la soirée au champagne, un couple de suisses, Ivo et Gabriella sont venus se joindre à nous.





Du 20 au 23 décembre 2007
Départ pour le glacier Perito Moreno, situé dans le parc national des glaciers. Il fait un temps magnifique et c'est sous le soleil que nous découvrons ce monstre de glace, ses pics pointus, ses nuances de bleus plus ou moins intenses ; de temps en temps de gros craquements retentissent lorsque des blocs de glace se détachent. Nous sommes restés des heures à le regarder tant le spectacle est changeant ! La nuit, le bruit est encore plus impressionnant, comme de violents coups de tonnerre. Au retour, nous prenons la piste jusqu'au lago Roca, puis nous rentrons à El Calafate, il faut préparer le réveillon !
Du 24 au 2 janvier 2008
Nous avons fait notre réveillon dehors, avec les cadeaux, le champagne, le foie gras (de France ! ) : une très belle soirée prolongée ! Nous avons passé le jour de Noël ensemble ; Jean-Claude et Françoise, touristes malchanceux rencontrés par Christiane à l'hôpital, sont venus nous rejoindre.
Puis c'est le départ pour El Chalten et le Fitz Roy, où nous retrouvons...le vent ! Mais nous avons la chance de profiter d'un ciel dégagé qui nous permet de voir le sommet du Fitz Roy (3441 mètres), ce qui est somme toute assez rare. Les indiens Tehuelche appelaient le Fitz Roy "chalten"qui signifie volcan ou montagne qui fume. En effet, les pics souvent cachés dans les nuages font penser à un volcan. Nous allons en voiture jusqu'à la laguna del desierto.  Le croirez-vous ? Dans cette partie de Patagonie, au pied des Andes, nous avons terminé l'année dehors ! La pluie est arrivée lorsque nous allions nous coucher, le 1er il a plu et le 2 nous nous réveillons dans un nouveau décor : la neige est venue recouvrir les sommets !
Du 2 au 6 janvier 2008
Il nous faut maintenant prendre la route pour un long trajet. Et comme les plannings sont faits pour être modifiés, nous ne passerons pas par le Chili mais resterons sur la route 40. En 3 jours, nous avons fait 1015 km dont 600 de piste, parfois difficile, pleine de pierres, la vitesse n'excédant pas 27 de moyenne pour le dernier jour (115 km en 4h15 ) ! Peu de trafic sur cette piste. Le premier jour, nous avons croisé seulement 3 voitures en 170 km !  Et parfois des voitures nous doublent et nous les retrouvons un peu plus loin, capot ouvert ou changeant une roue ! La solidarité est forte sur cette route, on ne dépasse pas un véhicule arrêté sans  demander au chauffeur si il a besoin d'aide. Nous en avons fait l'expérience : un argentin et ses 3 filles attendaient depuis 6 heures la dépanneuse et commençaient à s'inquiéter de devoir passer la nuit sur place. Nous avons fait du thé dans Nomad pour réchauffer tout ce petit monde, et la dépanneuse est arrivée ! Nous sommes arrivés à Gobernador Costa en fin de journée, fatigués mais soulagés et contents de l'avoir fait. Nomad n'a pas souffert, il a seulement  perdu une bavette de roue arrière, réparée (système D) chez le mécanicien du village.
Du 7 au 19 janvier 2008
La route pour Esquel nous fait découvrir les sommets enneigés des contreforts des Andes. Esquel est une petite ville dont l'architecture est marquée par les origines galloises des premiers colons. Des villas en briques et des jardins au gazon très "british" ! Nous profitons d'un wifi en libre accès pour bavarder avec nos filles et les soeurs, enfin ! Et comme toujours, la météo est changeante, nous nous réveillons avec un nouveau décor : il a neigé sur les sommets alentour ! Trévelin est également très gallois avec ses maisons de thé. Le parc los alerces nous fait découvrir un paysage de montagnes, de forêts, de lacs et de cascades, l'alerce, conifère protégé en régression naturelle, certains spécimen de plusieurs siècles, et quelques arrayanes, arbre au tronc particulier de couleur canelle. Ici, pas de bouchons sur les routes, seulement des troupeaux à qui nous laissons bien volontiers le passage ! Nous avons bivouaqué au bord d'un lac où Pierre se serait bien risqué à pêcher, mais les gardes rodent...Après El Bolson, nous entrons dans le parc Nahuel Huapi et la route pour Bariloche traverse la forêt. Bariloche, ville très touristique située sur la rive sud du lac Nahuel Huapi, ne nous a pas vraiment séduits. En revanche, le lac d'un bleu profond et les paysages alentour sont magnifiques. Villa la Angostura, sur la rive nord du lac, est plus petite que Bariloche, très touristique également. Le style fait penser à la Suisse, normal, les colons étaient d'origine suisse ou allemande. La route des 7 lacs, (piste plutôt bonne pour une fois !) nous fait traverser de beaux paysages de lacs superbes et arriver à San Martin de los Andes, du même style que La Angostura que nous retrouvons en soirée. Beaucoup de rencontres d'argentins pendant ce circuit, toujours aussi spontanés à venir vers nous et proposer leurs services "au cas où", adresse et téléphone à la clé ! Et parfois, nous proposons également nos services, un suisse avec un couteau suisse auquel il manque le tire-bouchon, un argentin qui a une bouteille de vin mais pas de tire-bouchon et nous les français, nous avons le tire-bouchon ! Et tout ce monde réunit, ça fait une très bonne soirée, pleine d'échanges ! Nous passons maintenant au Chili.
Du 20 février au 2 mars 2008
Nous sommes de retour en Argentine, région de Mendoza et le plus haut sommet de l'Amérique, l'Aconcagua, se profile devant nous. Nous nous arrêtons au parc de l'Aconcagua, juste au bon moment pour profiter au centre d'accueil, d'une vidéo explicative sur le massif. Une ballade d'une demi-heure nous fait apprécier les lagunes, les "blocs errants", énormes blocs de pierre apportés là par les glaciers puis le rio. La vue sur le mont Aconcagua est magnifique, ainsi que les montagnes alentour, très minérales. Il n'y a pratiquement pas de végétation sur ces montagnes, ce qui laisse apparaître toute une palette de couleurs. Nous reprenons la route pour quelques kilomètres pour découvrir une autre merveille, le pont de l'Inca. C'est une arche de sel partiellement naturelle, qui enjambe le rio Mendoza. Il y a des siècles, les incas ont observé que l'eau chargée de soufre et de sel produisait des sédiments, ils  l'ont canalisée pour en faire une arche au-dessus du rio. Plus récemment, une station thermale a été installée près du pont, mais elle a été très vite emportée par une avalanche...C'est la nature qui a raison ! La route jusqu'à Uspallata serpente entre des montagnes magnifiques. Nous profitons d'une lumière de fin de journée pour les admirer. A chaque virage, c'est un nouveau décor, des couleurs magnifiques, un arc-en-ciel sur les montagnes, un vrai spectacle !
Après une nuit à Uspallata, nous prenons la route pour Mendoza, Nico et Jess y sont encore et nous sommes heureux de nous retrouver pour une soirée asado et partager nos dernières étapes.
Mendoza est une ville sans intérêt architectural, là aussi les tremblements de terre n'ont rien laissé. Toutefois, c'est une ville agréable pour y flâner, les rues sont toutes bordées d'arbres, les places sont immenses et ombragées, les rues piétonnes larges, et nous retrouvons le flegme argentin, une certaine douceur de vivre qui nous plaît beaucoup. Nous avons pris contact avec l'assistance Esterel pour nous faire envoyer les pièces à changer sur Nomad. Nous retournons à Uspallata par une petite route puis piste de montagne, nous faisant traverser un paysage de montagne magnifique, verdoyant dans la montée jusqu'à 3100 mètres, minéral dans la descente sur Uspallata. Comme la semaine dernière, toujours des problèmes d'approvisionnement en gasoil et toujours pas de gaz. C'est un problème que nous avons déjà rencontré en Patagonie. Les stations ne sont pas approvisionnées en carburant, souvent le gasoil, et donc nous ne pouvons pas faire le plein mais seulement 10 ou 20 litres. Parfois les pompistes sont sympas et nous servent 2 fois, mais parfois les cuves sont vides...Il semblerait que certaines raffineries préfèrent exporter plutôt que d'approvisionner l'Argentine...Nous avons aussi vu des rationnements sur l'huile de table, un seul litre par personne au supermarché...C'est l'Argentine avec ses contradictions, mais les gens ne semblent pas s'énerver, chacun se débrouille....Nous aussi, et nous trouvons enfin du gaz, il était temps nous n'en avions pratiquement plus.
Jusqu'à Tupungato, nous traversons les vignobles célèbres de la région de Mendoza. Tupungato est une petite ville assez cossue, nous y avons vu de très jolies villas. Cette région de cultures génère sans doute des richesses ! Nous visitons une petite fabrique de confitures artisanales et petite bodega, avec dégustation..., une fabrique de couteaux entièrement faits à la main et une autre bodega, visite et dégustation très sympathique. Comme souvent, notre nomad intrigue et nous le faisons visiter à 4 ou 5 employées de la bodega ! Il est déjà plus de 18 heures et, question :"à quelle heure terminez-vous la journée ?" Réponse : "Aujourd'hui, à 20h30..." Question : Et combien d'heures faites-vous par jour ?" Réponse : "Cela dépend des commandes, ça peut être 14 heures..." Question : "5 jours par semaine ?" Réponse : "Non, non, 6..."Commentaire de l'employé : "Il faut travailler, on n'a pas le choix..." Côté positif, nous avons vu le propriétaire de l'exploitation, l'ambiance semble bonne ; le midi, les employés avaient fait un barbecue, arrosé bien sûr avec le vin de la bodega.




La route jusqu'à San Rafael traverse des vignobles où les vendanges ont commencé, puis c'est un paysage désertique de terres non cultivées où poussent quelques buissons et arbustes. L'Agentine possède des immensités de terres inexploitées mais bien clôturées qui appartiennent souvent à des étrangers. A San Rafael, nous ne trouvons pas la route que nous voulions prendre pour aller dans le cañon del Atuel et nous faisons tout un détour toujours dans ce même paysage désertique pour arriver à El Nihuil, à l'autre bout du cañon. Ce n'est pas vraiment ce que nous avions prévu, mais bon, nous allons malgré tout tenter la piste d'une quarantaine de kilomètres pour rejoindre Valle Grande, l'autre extrémité du cañon. Le début de la piste est correct, puis nous amorçons une descente étroite et prononcée et hésitons à continuer, mais où faire demi-tour ? Un pick-up remontant du cañon s'est arrêté, nous en profitons pour lui demander l'état de la piste et il nous rassure, "seuls les 2 kilomètres de la descente sont difficiles, ensuite c'est sans problème et superbe". Nous y allons ! Et ça valait la peine, ce cañon est magnifique. Dans certains défilés, les nombreuses pierres qui jonchent le bord de la piste laissent à penser qu'il ne fait pas toujours bon être là...



Nous passons 2 jours dans un camping au bord du rio Atuel, il y a des truites mais ...pas pour nous ! Puis c'est la route vers San Luis, toujours dans le désert, et le parc de la sierra de las Quijadas où nous nous arrêtons après un violent orage. Nous attendons que le temps se stabilise et entrons dans le parc en soirée, pour voir le soleil se coucher sur les roches rouges de ces montagnes et cañons. Demain matin, nous verrons le soleil se lever sur cette univers minéral. Nous dormons là, seuls au monde dans un silence absolu...jusqu'à ce que les premiers coups de tonnerre se fassent entendre vers 5 heures, les premières gouttes de pluie tombent vers 6 heures nous obligeant à quitter le parc de nuit, précipitamment, avant que la piste ne devienne impraticable. Il pleuvra pendant 3 heures, nous enlevant tout espoir de retourner dans le parc, d'ailleurs le garde ne laisse plus rentrer. Tant pis nous avons eu un aperçu !


Du 3 mars au 8 mars 2008
C'est maintenant dans la région de Cordoba que nous allons passer quelques temps. Alta Gracia est notre première étape. Son estancia jésuite est classée au patrimoine de l'humanité. Les estancias jésuites étaient des établissements agricoles, d'élevage et d'industrie dont les revenus servaient à financer les universités. La gentille dame qui nous fait la visite de l'église de l'estancia vante le mérite des jésuites qui n'agissaient pas comme les conquistadores avec le peuple indigène, voulant leur donner une éducation...Mais dans la brochure qui nous est remise à l'entrée du musée, on peut lire qu'il y avait des esclaves noirs sur la propriété...Les estancias ont fonctionné un siècle jusqu'à l'expulsion des jésuites en 1767. Alta Gracia est également la ville où Ernesto Guevara, dit le Che, a vécu jusqu'à l'adolescence. La maison de son enfance est aujourd'hui un musée où l'on peut voir certains objets lui ayant appartenu, notamment le vélo avec petit moteur avec lequel il a fait son premier voyage, 4000 km en Argentine, au cours duquel il a découvert les inégalités sociales, sans doute l'origine de son engagement futur.





Du 9 mars au 13 avril 2008
Nous avons passé 2 jours à Villa General Belgrano malheureusement sous la pluie. Cette petite ville a été créée par des allemands. L'architecture, les commerces, tout est de style allemand, à tel point que l'on se demande où l'on est ! Si si toujours en Argentine ! C'est ensuite Cordoba et le début de nos soucis de porteur. Nous sommes tombés en panne en arrivant au camping. Problème d'électronique "résolu" après 3 semaines de recherches en tous genres. Pendant ce temps, nous sommes à Jesus Maria, près de Cordaba, petite ville où là aussi, les jésuites avaient établi une estancia. Nous séjournons au camping tenu par Virginia et Carlos. Avec leur 4 enfants, c'est une famille tout à fait adorable, qui ne sait que faire pour nous aider à résoudre nos problèmes. Nous passons des  moments merveilleux avec eux et ils nous invitent à partager un excellent asado. Sophie, Damien et leurs enfants sont arrivés et nous avons plaisir à nous retrouver après plusieurs mois de voyage. Pendant ce temps, l'Argentine connait une période mouvementée. Les agriculteurs manifestent contre l'augmentation d'une taxe à l'exportation, montant des barrages sur les routes et bloquant les camions de transport de denrées alimentaires. En quelques jours, les magasins sont vides. Plus de viande ! Et un argentin sans viande, c'est un peu comme un français sans pain ! Toutefois, le peuple argentin soutient ce mouvement d'agriculteurs et en profite pour manifester son mécontentement. Des manifestations importantes dans les grandes villes, les "caserolasos" ont repris. La présidente est élue depuis quelques mois seulement et tout semble aller mal. Les prix augmentent très vite et ce qui reste très abordable pour nous est beaucoup trop cher pour l'argentin moyen. Le 1er avril, nous reprenons la route en direction du Chili, en attendant que la situation redevienne normale en Argentine. La route vers San Juan est désertique. Nous traversons quelques hameaux d'une pauvreté que nous n'avions pas encore vue. De simples maisons faites de terre amalgamée sur une sorte d'ossature en bois. Cette Argentine là ne manifeste pas, d'ailleurs, qui la connaît ? Nous nous arrêtons ensuite dans un endroit bien différent, un sanctuaire assez particulier, celui de Difunta Correa. Pendant la guerre de 1840, Correa, son enfant dans les bras, partit à la recherche de son fiancé. Après plusieurs jours de marche, les vivres manquèrent et Correa mourut de faim, de soif et d'épuisement. Quelques jours après, quand son corps fut trouvé, l'enfant tétait le sein de sa mère et il était toujours en vie. Fin de l'histoire, la légende était née et le culte s'est mis en place sur le lieu présumé où Correa fût trouvée. C'est aujourd'hui un lieu de pèlerinage difficile à décrire. Plusieurs petites chapelles dans lesquelles s'entassent des objets hétéroclites, photos, trophées sportifs, instruments de musique, jouets, dessins, une autre entièrement consacrée aux robes de mariées et des milliers d'ex-voto recouvrant les murs des chapelles, petites plaques accrochées là depuis des décennies. Le chemin qui monte au rocher où Correa aurait été trouvée est bordé de centaines de plaques d'immatriculation, maquettes de maisons ou de camions. Voir des "pèlerins" monter cet escalier à genoux, ou pire, en rampant sur le dos laisse perplexe...Nous repartons interloqués par tant de ferveur populaire (Correa n'est pas une sainte) et religieuse (il y a quand même une petite chapelle sur le site). Et comme Correa fait venir ici chaque année des milliers de personnes, on y trouve des restaurants et toutes sortes de petits commerces...Ceci dit, nous n'avons rien déposé, nous n'avons pas fait de voeux et 2 jours après, peu avant la frontière chilienne, nous tombons de nouveau en panne ! Nous reprenons donc la route direction Cordoba. De nouveau nous séjournons quelques jours à Jesus Maria. Carlos a abattu un arbre du camping, Damien et Pierre l'aide a ranger le bois et le soir, Carlos nous fait un asado succulent, la viande argentine, quel délice ! et nous passons encore une fois une excellente soirée ! Comme dit Carlos : "pour l'argentin, il y a deux choses essentielles, l'asado et le football !"  Nous qui ignorons un peu le football, nous misons tout sur l'asado !

Enfin, après un nouveau passage au garage et un nouveau contrôle des défauts mémorisés, dernier verdict : Il n'y a pas de défauts en mémoire, donc normalement vous ne devez plus avoir de problèmes. Mais essayez de rester dans le coin quelques temps...On croit rêver ! Pierre aide de nouveau Carlos et c'est encore une soirée chaleureuse autour d'une autre spécialité argentine, le poulet au "disco", cuit doucement sur la braise...

Décidément, nous avons du mal à partir. Yann et Géraldine, que nous avions rencontrés à Puerto Natales doivent arriver samedi, nous décidons donc de rester ici jusqu'à lundi.
Du 14 au 20 avril 2008
Ce matin, seulement 6 ° dans Nomad, on allume le chauffage ! Difficile de partir après tant de temps passé ensemble ! Nous reprenons cette route désertique qui nous conduit d'abord dans la région de San Juan, au parc Ischigualasto. La visite du parc se fait avec son véhicule personnel. Nous emmenons un couple d'argentins (qui ne peut pas faire le circuit avec leur véhicule) et le guide...Pourvu que Nomad se tienne bien ! C'est une belle ballade de plus de 4 heures, dans un paysage magnifique, qui porte bien son nom de vallée de la lune. Tout se passe bien et nous reprenons confiance dans notre Nomad. Nous faisons ensuite route jusqu'au parc Talampaya, dans la province voisine de La Rioja. Après une nuit à l'entrée du parc dans un silence absolu, là encore c'est la fraîcheur qui nous réveille. Ici la visite se fait en minibus, avec un guide. Nous avons de la chance, nous sommes seuls dans le bus ce qui nous permet d'occuper les sièges de la cabine et de profiter pleinement de ces paysages grandioses. Encore une belle ballade de plus de 4 heures, avec un guide très compétent. La route pour Chilecito, portion de la fameuse ruta 40 que nous avions délaissée depuis quelques temps, est une piste de montagne, la cuesta de Miranda. C'est sous un soleil magnifique que nous parcourons les quelques 50 km de piste de terre dont la couleur se confond avec celle des montagnes environnantes : tout est rouge. Les cactus candélabres font maintenant partie de la végétation que nous rencontrons. Puis nous quittons le désert pour entrer dans les immenses oliveraies. C'est une région montagneuse et boisée qui nous change beaucoup des paysages minéraux que nous avons traversés ces derniers jours. Au loin, nous devinons une grande plaine qui semble cultivée. Et oui, là encore le soja occupe des milliers d'hectares. En approchant de San Miguel de Tucuman, le soja alterne avec la canne à sucre. Dans les villages, les rues sont bordées d'orangers, quelques bananiers poussent dans les jardins, nous confirmant que nous approchons du tropique du Capricorne et donc d'un climat différent.

C'est à Simoca que nous découvrons notre premier marché argentin. Les villes argentines sont souvent proclamées capitale de ceci ou cela. Nous avons déjà vu les capitales du saumon, de la truite, de la noix ; Simoca est la capitale du sulky. Samedi, jour de marché, on vient faire ses courses en sulky, tous plus jolis les uns que les autres. Et les trottoirs se bordent de ces jolis attelages attendant bien gentiment le retour des patrons. Pendant combien de temps, nul ne le sait, car le marché ce sont aussi des fours "micro-ondes économiques" où cuisent les fameux empanadas (petits chaussons farcis de toutes sortes de viandes, légumes ou fromages), de grandes parillas où grillent dès le matin des viandes bien appétissantes qui retiendront sans doute pas mal de chalants. Après avoir fait le plein de fruits et légumes, nous prenons une jolie route de montagne qui nous conduit à Tafi del valle. Une végétation luxuriante recouvre les versants de cette montagne alors que la route étroite suit le cours d'un torrent. Tafi signifie "entrée". C'est pour nous une étape avant le nord de l'Argentine.
Du 20 avril au 24 avril 2008
Tafi est un petit village très tourné vers le tourisme ce qui fait, comme toujours dans ce cas, que l'on a du mal a trouver le "vrai village". L'endroit est néanmoins agréable et l'on y trouve un excellent fromage, spécialité du village, dont la fabrication a été importée par les jésuites. Un bon point pour eux, le fromage est excellent. En bon français, dès que l'on trouve un vrai fromage, on achète ! A El Mollar, un site archéologique présente des menhirs mais l'ensemble est décevant. Tous ces menhirs ont été déplacés de leur lieu d'origine et l'on repart sans savoir grand chose de ces grosses pierres ! Nous continuons notre route vers le nord, prochaine étape Cafayate. La route s'élève dans la montagne jusqu'au col de l'Infernillo à 3300 mètre d'altitude. Deux petits argentins de 5-7 ans sont là avec leurs lamas, les premiers que nous voyons.  Il fait froid, ils acceptent quelques bonbons et gâteaux. Ces petits là ne sont pas à l'école...La route est très mauvaise, cette région pauvre semble bien abandonnée. Quelques maisons d'adobe (brique de terre crue amalgamée avec de la paille) bordent la route, avec malgré tout des panneaux solaires. La route redescend dans une vallée où nous visitons les ruines Quilmes.  Nous nous installons à Cafayate pour quelques jours. C'est une jolie petite ville à la place centrale très ombragée et bordée de bâtiments coloniaux. Ciel bleu sans nuages et température autour de 25 ° nous rendent ce séjour agréable. C'est une région vinicole importante, célèbre pour ses fameux vins blancs, notamment le torrontes. Nous quittons Cafayate par la route 68 et après quelques kilomètres dans des dunes de sable, la route pénètre la quebrada. Des roches très colorées par l'oxyde de fer rouge et sculptées par le vent et la pluie prennent des formes variées : les châteaux, l'obélisque, l'amphithéâtre, la gorge du diable, un vrai spectacle ! Le soir, nous bivouaquons dans la petite ville de la Merced, près de l'église et en face l'école. C'est l'heure de la sortie et nous avons droit à la visite de garçons et filles de 8 à 10 ans, curieux de visiter notre maison roulante ! Nous passons un moment agréable avec eux, un vrai moment d'échange, parfois un peu émouvant lorsqu'une petite semble avoir très envie de rester avec nous...Le lendemain, nous prenons la route pour Cachi. Quelques kilomètres d'asphalte et c'est ensuite une piste qui serpente sur une corniche de montagne, le long d'un torrent. Par endroit, la piste est effondrée côté vallée et il ne reste qu'une voie de circulation. Dans un virage, un torrent traverse la piste ...Ça semble profond ...Nous nous garons et descendons pour regarder par où nous pourrions passer...Des 4x4 arrivent, passent sans problème mais avec quand même de l'eau jusqu'au bas des portières, et le creux du milieu nous fait craindre le pire pour le porte-à-faux...Il nous faut nous rendre à l'évidence, nous devons renoncer. Le demi-tour demande quelques 5 ou 6 manoeuvres. D'une main je guide Pierre lorsqu'il est au bord du ravin (pas trop profond mais quand même !) et de l'autre j'arrête les voitures à l'entrée du virage ! Nous reprenons la route pour Salta, très déçus de ne pas avoir pu faire cette étape.
Du 25 avril au 12 mai 2008
Salta est un carrefour pour les voyageurs, et nous y rencontrons français, suisses, italiens. Nous nous installons à côté de Daniel et Valérie. Pendant quelques jours, nous profitons de cette petite communauté et passons de bons moments, soirées apéro, repas en commun, que du bonheur ! Le centre de Salta est très vivant, très animé. Là encore de jolis bâtiments coloniaux bordent la place, où, chaque samedi se déroule la relève de la garde de la police. Nous avons adoré ce spectacle que nous avons vu deux fois ! La saison avance et les nuits deviennent plus fraîches mais les journées très ensoleillées sont agréables. Après une dizaine de jours passés ici, nous décidons d'aller à Cachi en repassant par Cafayate. C'est donc dans l'autre sens que nous voyons la quebrada de las Conchas, et les paysages nous semblent différents, mais toujours aussi beaux, nous ne nous en lassons pas ! A Cafayate, nous prenons la piste pour Cachi, traversant plusieurs villages calchaquies.  Ces villages sont très pauvres, pas mal de maisons sont en ruines et abandonnées. Les habitants vivent essentiellement de la culture du piment. Ici la roche est blanchâtre à jaune pâle, mais toujours avec des formes fantastiques et ...beaucoup de poussière qui rentre dans Nomad ! A Molinos, nous visitons la petite église classée monument national. Toute blanche avec son toit de bois de cactus et le chemin de croix fait de tapis de laine brodés. Nous arrivons à Cachi en fin de journée après les derniers kilomètres de piste très éprouvants. Ah cette ruta 40 ! Nous sommes ici à environ 2500 mètres et les nuits sont froides, chauffage obligatoire ! Cachi est un tout petit village, une place centrale et quelques rues pavées bordées de maisons basses d'adobe blanchie. Tout semble tranquille dans ce village des vallées calchaquies. Nous retrouvons Bruno et Erika avec qui nous avons voyagé sur le bateau et Delphine, Laurent et leurs enfants Romane et Samuel que nous avions croisés à Buenos Aires.
Nous retournons à Salta. De nouveau pénurie de gasoil, à la troisième station service, nous obtenons 50 litres. Pierre doit de nouveau réparer la serrure du coffre extérieur qui ne s'ouvre plus et après toute cette poussière, c'est grand ménage dans Nomad ! Delphine et Laurent nous rejoignent au camping, ils ont réussi à traverser le torrent, le niveau avait semble-t-il baissé ! Regrets !
Du 13 au 15 mai 2008
Nous quittons Salta et nous dirigeons toujours au nord pour atteindre le paso de Jama et entrer au Chili. Notre autorisation de séjour de trois mois touche à sa fin et il nous faut sortir d'Argentine. La quebrada de Humahuaca est classée patrimoine naturel de l'humanité. C'est d'abord la vallée des peintres, phénomène naturel faisant apparaître les flancs de la montagne comme une palette de peintre multicolore. Puis encore des roches de couleurs et  formes superbes et nous arrivons à Humahuaca où nous stationnons face au poste de police, après leur avoir demandé la permission bien sûr ! Après quelques courses au marché et un petit tour de ville, nous nous enfermons bien au chaud : Autant les journées sont agréables sous un soleil ardent, autant les nuits sont froides. Nous sommes ici à hauteur du tropique du Capricorne mais qui dit tropique ne dit pas forcément chaleur, altitude oblige : nous sommes ici à 2949 mètres d'altitude. Puis c'est la route en sens inverse et nous nous arrêtons à Purmamarca, petit village adossé à la montagne aux sept couleurs. Encore un endroit merveilleux mais là aussi le village semble avoir un peu perdu son âme, la place centrale est occupée par des vendeurs d'artisanat et de souvenirs. La dernière partie du trajet avant notre étape du soir nous fait encore passer dans des paysages sublimes de montagnes et de salines jusqu'à Susques, dernier village avant la frontière et poste de douane uniquement pour les camions. Village étape pour les voyageurs qui prennent cette route, nous sommes ici à 3617 mètres et il faut s'habituer à l'altitude. Ce village, dont aucun guide touristique ne parle, nous apparaît comme un décor de western aux rues poussiéreuses. Les camions empruntent la rue principale et soulèvent des nuages de poussière en permanence. Nous bivouaquons en face le poste de douane. Au bout de cette ruelle, une charmante église mérite bien la visite ! Nous retrouvons un touriste suisse rencontré à Salta qui fait tout ça ...en vélo ! Chapeau !
Nous n'aimons pas trop laissé le chauffage au gaz la nuit et ce sont seulement quelques six degrés le matin au réveil ! Pierre n'aime pas ça du tout ...et moi, c'est plutôt l'altitude que je n'aime pas : mal de tête et nausées. C'est ensuite la route pour le Chili dans un paysage de montagnes désertiques, de salines plus ou moins blanches, quelques vigognes (plus petite et plus fine que son cousin le guanaco qui ne vit pas à cette altitude), et troupeaux de lamas et de nombreux débris de pneus éclatés sur les bas-côtés. Nous roulons pendant un bon moment à 4000 mètres et quelques 5° en-dessous de zéro puis nous montons à 4400 mètres pour passer la douane argentine. Même dans les bureaux les douaniers portent les anoraks ! La suite au Chili !
 Du  15 juin au  26 juin 2008
Nous savourons de nouveau la vie à Salta. Beaucoup de voyageurs sont au camping en attente de...carburant, car les cortes des agriculteurs ont de nouveau mis à mal les approvisionnements des stations services et supermarchés. Mais nous trouvons encore de la viande, suffisamment pour faire des asados pratiquement tous les soirs. Il y a toujours une bonne raison de se réunir, et ces soirées à la chaude ambiance nous aident à nous retaper après toutes ces émotions boliviennes. Les véhicules se refont également une santé, notre Nomad a retrouvé son frein à main, (dernier petit réglage effectué par Pierre), l'entretien moteur est fait, il a des pneus tout neufs à l'arrière. Pendant deux jours, Dominique a fait un nettoyage complet de l'intérieur et est venue à bout de toute la poussière accumulée en Bolivie. Pour Nocybb, c'est un peu plus difficile car Ford n'a pas la pièce pour l'embrayage...
Le 16 juin, Salta organise une grande fête en l'honneur de  Martin Miguel de Guemes, le gaucho qui avait  organisé la résistance face à l'envahisseur espagnol.  Messe pour l'anniversaire de sa mort, mais aussi défilé de la police, des différents corps d'armée, des écoles, des associations, puis des quelques 3000 gauchos qui très fiers, saluent les officiels regroupés dans la tribune. Gouverneur, maire, religieux et militaires, chacun y va de son discours dont nous ne comprenons pas tout le sens mais dont le seul ton nous remplit d'émotion. Tout cela se passe à la manière argentine, c'est-à-dire que nous pouvons nous mettre sur le passage du défilé pour prendre les photos, et même se faire photographier par un journaliste ravi de trouver trois françaises bombardant sans compter les gauchos plus beaux les uns que les autres!!! Et oui, une fois de plus, Dominique est dans le journal El Tribuno du 17 juin, en compagnie cette fois de Nadine et Honorine !
Du  27 juin au 30 juin 2008
Le musée de la montagne MAAM vaut vraiment la visite ! A l'inverse de la plupart des musées argentins qui entassent beaucoup de choses, celui-ci très thématique est tourné vers les momies découvertes en 1999 au sommet du volcan Llullaillaco, haut de 6739 mètres, et la culture inca dont elles font partie. Trois momies d'enfants datant de plus de 500 ans, une fillette de 6 ans, la niña del rayo, un garçon de 7 ans et une jeune fille de 15 ans ont été trouvés, entourés de nombreux objets en miniature tels que statuettes d'or ou d'argent, des coquillages, de la vaisselle, des aliments et des textiles. Les incas considéraient les montagnes comme des dieux. C'est pourquoi il y avait des édifices de rituels religieux aux sommets des montagnes, où ils sacrifiaient des enfants. Les enfants sacrifiés faisaient partie de l'élite et avaient souvent eu accès à des écoles réservées aux riches. L'état de conservation impressionnant dans lequel ont été trouvés ces momies est dû à la faible pression atmosphérique, les températures basses et stables, la faible humidité et un milieu aseptique de haute montagne. Il est bien sûr interdit de photographier et il est difficile de décrire ce que l'on voit, mais c'est très impressionnant, émouvant. Les momies sont exposées à tour de rôle et nous avons vu la niña del rayo, ainsi nommée parce que après sa mort elle a vraisemblablement été frappée par la foudre et a une partie du visage brûlée. Les momies sont conservées par un principe de crioconservation dans des ambiances contrôlées en permanence par un système unique au monde.
Encore  quelques jours à flâner à Salta, à partager de bons moments avec les copains, à soutenir le moral de Nocybb qui sont revenus de leur dernière sortie tracté par un camion, cette fois l'embrayage ne veut plus rien savoir.
Du 1er juillet au 13 juillet 2008
Nous abandonnons Nocybb à regret, ils n'ont toujours pas de solution pour faire réparer leur camping-car. A l'heure de la mondialisation, on croit rêver ! Voilà bien un concept sur lequel nous avons révisé notre avis depuis que nous voyageons ! Ne serait-ce que pour nos véhicules, il semble que le fait de quitter l'Europe pour l'Amérique ressemble à passer sur une autre planète ; eux qui ont un porteur Ford apprennent que Ford Amérique n'a rien à voir avec Ford Europe, voilà, il fallait le savoir !
Il nous suffit de faire quelques 200 kilomètres pour être dans la région du Chaco et trouver un climat tout à fait différent. Le Chaco est chaud et sec à l'ouest, chaud et humide à l'est. A notre première étape, à Monte Quemado, alors que nous faisons  le plein  (après plusieurs tentatives dans des stations à cours de diesel), nous faisons remarquer au pompiste combien il fait chaud aujourd'hui. Mais voilà, il nous répond que "non, ça n'est pas terrible, à peine chaud, l'été il fait 45-50°" !  Voilà, nous qui venons de quitter Salta, nous sommes abattus avec ces 35 ° ! La région du Chaco cultive essentiellement le coton et aussi le tournesol et toujours le soja. La sylviculture est également importante. Nous voyons également des troupeaux de bétails où les têtes se comptent par milliers. Ici, une ferme moyenne, ce sont quelques trois à cinq mille hectares !
Nous passons quelques jours dans cette région au bord du fleuve Parana où le soleil nous fait l'honneur de couchers somptueux. Un petit arrêt à Resistencia puis nous traversons le fleuve Parana puis la région de Corrientes et à Posadas, nous entrons dans la région de Misiones, où nous visitons les...missions jésuites ! Tout d'abord celle de Santa Ana, dont les ruines sont simplement conservées en l'état sans qu'il n'y ait jamais eu de reconstruction, puis celles de San Ignacio mini, dont les ruines partiellement restaurées laissent deviner la grandeur des missions et la dextérité des guaranis dans le travail de la pierre notamment. Les missions sont toutes construites à l'identique, une entrée principale ouvrant sur une allée bordée des maisons d'habitations, qui conduit à la place centrale carrée autour de laquelle s'organisent église, presbytère, bâtiments administratifs, demeures des chefs guaranis et des jésuites.
A Wanda, nous visitons une mine de pierres semi-précieuses, notamment des améthystes grandes comme ça !
C'est à Puerto Iguazu que nous séjournons quelques jours, le temps de profiter du climat tropical bien agréable même en hiver et de visiter les chutes de l'Iguazu. Pas d'autre mot que grandiose pour décrire ces chutes. Les chutes sont visibles en Argentine où de nombreux sentiers et passerelles permettent d'approcher au plus près ces masses d'eau qui nous douchent à plusieurs reprises, et au Brésil où la vue d'ensemble nous permet d'apprécier la grandeur de ce site patrimoine de l'humanité. Dans ces parcs nationaux, c'est également une rencontre avec la nature qu'il faut prendre le temps d'observer...
Du 14 juillet au 31 juillet 2008
 C'est en traversant la région de la sierra de Misiones  que nous allons jusqu'à Obera. Dans un jardin tropical, nous pouvons admirer quantité d'oiseaux malheureusement dans des volières, mais au moins nous avons vu le magnifique toucan, celui qui n'a pas voulu nous rendre visite dans le parc de l'Iguazu. Bien souvent les oiseaux sont ainsi sauvés d'une mort certaine après avoir été capturés et achetés par des personnes peu scrupuleuses et avides d'exotisme à domicile...
Cette région vit essentiellement de l'exploitation du bois. Puis  nous longeons le fleuve Uruguay, frontière naturelle entre l'Argentine et le Brésil, jusqu'à Paso de los libres. C'est ensuite Mercedes, petite ville aux bâtiments coloniaux défraîchis, à l'ambiance un peu gaucho, c'est une région d'élevage. A Goya, nous passons deux jours au bord du fleuve Parana mais nous sommes maintenant plus au sud et les températures ont chutées. Comme nous avons encore du temps avant de regagner Buenos Aires, nous décidons de retourner plus au nord afin de profiter d'un climat plus clément. C'est à Paso de la Patria, à vingt kilomètres de Corrientes que nous nous installons. C'est une petite bourgade de résidences secondaires occupées essentiellement par des passionnés de pêche. Le dorado et le surubi sont les deux poissons vedettes de ce fleuve qui décidément nous plaît beaucoup.
C'est chaque soir un spectacle différent quand le soleil semble plonger dans le fleuve. Dominique reste là, le doigt sur le déclencheur, car le décor change en permanence... Un vrai régal !
 
Puis c'est un mail de Virginia et Carlos qui nous donne notre prochaine destination. La tradition argentine veut que le quinzième anniversaire des filles donne lieu à une grande fête. C'est celui de leur fille Maria et la fête est prévue pour dimanche 3 août. C'est avec grand plaisir que nous prenons la direction de Jesus Maria pour les retrouver.
Du 1er au 12 août 2008
A peine arrivés, nous partageons un asado ! Puis c'est la fête des quinze ans de Maria, avec famille, amis, toute les amis de classe de Maria autour d'un repas au cours duquel nous dégustons les traditionnels empanadas, l'asado, le lechon (petit cochon de lait) arrosés des bons vins argentins et pour finir, comme chez nous, le gâteau d'anniversaire ! En fin de soirée, chacun y va de son petit discours, tous émouvants. Nous avons passé une journée merveilleuse, adoptés sans problèmes par des argentins très très conviviaux, adorables, chaleureux...  nous adorons l'Argentine et les argentins !


Alors que nous étions seuls sur le camping, Lise et Michel, les québécois, de retour en Argentine, sont venus nous rejoindre quelques jours. Puis c'est un groupe de voyageurs argentins qui arrivent. Nos véhicules semblent minuscules à côté de certains grands bus aménagés. Les jours passent, nous échangeons nos souvenirs de voyages, nos "bons plans", nos bivouacs. Un petit bonjour de Virginia ou de Carlos dans la journée, "ça vous dit un asado ce soir ?". Oui, bien sûr, et c'est parti, nous allons faire les courses, Carlos prépare la braise, et nous nous régalons tous ensemble de viandes ou plats typiques (nous finissons avec un puchero, pot-au-feu argentin) toujours plus délicieux les uns que les autres ! Mais les bonne choses ont une fin, il nous faut reprendre la route pour Buenos Aires afin d'organiser le gardiennage de notre Nom'ad.



Du 13 au 21 août 2008
Deux jours de route sans problèmes si ce n'est que plus nous approchons de Buenos Aires et plus la quantité de camions augmente sur l'autoroute. Il faut redoubler de prudence...Des copains nous ayant donné l'itinéraire pour le camping de Tigre, c'est donc en toute tranquillité que nous sommes arrivés dans ce joli petit camping, havre de paix au bord du rio Lujan, à l'entrée du delta du Parana ! Et il y a de la place en gardiennage, c'est donc ici que nous allons laissé notre Nom'ad pendant notre escapade en France.
La confluence du Parana et du rio de la Plata forme un un labyrinthe de petits bras d'eau, circulant entre des îlots sur lesquels ont poussé de petites maisons de vacances ou de superbes villas mais aussi simplement les maisons des habitants de cette campagne peu ordinaire. Ici la population se déplace en bateau, dommage que le bruit des moteurs ait maintenant remplacé le doux clapotis des rames... Nous pouvons prendre la lancha, le bus aquatique, pour nous rendre au centre ville. Il suffit de se mettre sur l'appontement et de lui faire signe, le pilote semble-t-il connaît tout le monde ici.
Dimanche le vent d'est s'est levé, faisant monter le niveau du fleuve d'une cinquantaine de centimètres. Lorsque le niveau du Parana est haut et que le vent d'est souffle, repoussant l'eau du rio de la Plata en amont, il arrive que le camping soit inondé...
Nous allons faire du tourisme à Buenos Aires. Vingt minutes de lancha, une petite heure de train et nous voilà de nouveau dans la capitale que nous avons quittée depuis plus de 9 mois ! Que de chemins parcourus ! Nous visitons San Telmo, le quartier des antiquaires, brocanteurs et marchands de souvenirs. C'est un quartier de rue piétonnes très animées. La place Dorrego est pleine de toutes sortes d'antiquités, jolies pièces ou babioles. La musique est partout, le tango est roi et des danseurs patentés invitent qui veut bien pour une première approche de cette danse argentine jouée par un orchestre où le bandonéon nous ferait presque pleurer ! Plus loin, des mimes très créatifs, un chanteur qui voudrait ressusciter Carlos Gardel, un autre qui offre "un abrazo gracioso", comprenez une accolade bien prolongée dans ses bras, gratuitement, l'imagination n'a pas de limites pour créer l'attraction ! Les belles pièces exposées chez les antiquaires laissent deviner ce qu'a dû être Buenos Aires dans ses années fastueuses.
Après un déjeuner dans un restaurant typique plein à craquer de porteños ou de touristes ravis de déguster une bonne viande argentine, nous prenons un taxi, direction caminito. L'autoradio égrène des airs de tangos d'Astor Piazzolla ou des chansons langoureuses fredonnées par un chauffeur de taxi à l'air aussi mélancolique que les paroles qu'il connaît par coeur. Les textes des airs de tangos sont tristes, ils racontent la vie des immigrants, l'amitié entre les hommes, la trahison des femmes (si,si...). La langue espagnole, pourtant belle et riche, semble s'appauvrir d'un coup quand il s'agit d'écrire les paroles d'un chanson. Et alors, avec trois ou quatre mots, nous avons le sentiment d'avoir tout (ou presque) compris ! Amor, dolor, corazon et pasion, pas une chanson n'y échappe, même dans les textes des derniers airs à la mode ! Notre chauffeur de taxi, sans doute encore tout ému de cette belle chanson, s'arrête à peu près au milieu d'un carrefour sans dire un mot et il nous faut quelques instants pour comprendre que nous sommes arrivés ! Les porteños semblent peu bavards !
Nous voici maintenant à Caminito, dans le quartier typique de la Boca. La Boca, ce n'est pas seulement le stade mythique de la ville. C'est un quartier qui doit son histoire à Quinquela Martin, peintre du XX siècle.  Aujourd'hui, c'est, dans une seule rue, un rassemblement de peintres, restaurants avec des scènes extérieures où des orchestres et des danseurs offrent des spectacles de danses folkloriques et... de tango ! Buenos Aires, jadis souvent comparée à Paris, est une ville où il fait bon flâner dans ses rues toujours animées. Nous adorons !
Du 21octobre au 6 novembre 2008
Nous sommes arrivés à Buenos Aires sous un violent orage, ce qui a rendu la traversée d'une épaisse couche de nuages comparable à une bonne piste de ripio avant que l'avion touche le sol argentin. Nous avons retrouvé Beatriz et Angel qui ont gardé notre Nomad, bien stationné sur le terre plein qui permet d'échapper à quelques rares caprices du rio Lujan. Mais c'était sans compter sur l'orage ! Finalement, il devait se trouver bien là car après plusieurs tentatives, nous n'avons pu que constater qu'il était bel et bien enlisé, sans espoir de le sortir de là pour la nuit. C'est donc dans une position un peu inclinée que nous avons passé notre première nuit. Le lendemain, espérant que le beau temps allait sécher le terrain, nous sommes allés à Buenos Aires pour renouveler l'assurance de notre Nomad. C'est confirmé, l'inflation est plus que galopante en Argentine, pratiquement le double de l'an dernier. Le soir, une nouvelle tentative pour sortir notre Nomad s'avérera aussi infructueuse que la veille, Nomad glisse de plus en plus vers le bord du terre plein...Sans doute la seule solution sera de nous tirer de là avec un treuil, demain. Après une autre nuit en position inclinée, Pierre entreprend de faire une tranchée dans l'axe de chaque roue arrière afin d'éviter que Nomad ne glisse sur le côté, puis d'empierrer le fond de la tranchée pour adhérer au mieux...Et ça marche ! Nous retrouvons enfin une position horizontale plus confortable, à côté de Dirk et Lucette qui viennent d'arriver au camping.
Sans doute pour compenser notre arrivée quelque peu mouvementée, Beatriz et Angel nous invitent pour un asado, et avec Dirk et Lucette, nous passons une agréable soirée en leur compagnie. Notre départ était prévu pour vendredi, mais dimanche Dirk fête son anniversaire et donc, nous reculons notre départ ! C'est cela notre voyage, toujours des imprévus ! Enfin nous reprenons la route et retrouvons le petit bruit de frein qui nous accompagne depuis...Salta, là où nous avons fait réparer le frein à main cassé en Bolivie...Nous devons également faire le plein mais la station avant l'entrée de la Panaméricaine n'a plus de diesel...C'est sûr, nous sommes bien en Argentine ! Pierre vide donc le jerrican et nous sortons de la station avec un bruit tellement important que nous renonçons à entrer sur la Panaméricaine sans savoir de quoi il provient. Un stationnement providentiel en face de la station permet à Pierre de s'installer pour investiguer...Il démonte la roue, pensant que c'est la même pièce qui est de nouveau cassée mais...quelle n'est pas sa surprise de constater qu'il manque deux vis aux étriers de freins, très certainement insuffisamment resserrées après la réparation à Salta...Il faudrait maintenant trouver ces deux vis mais où ? Sinon tenter de rouler avec une seule vis sur chaque roue...L'employé de la station fouille dans ses tiroirs pour trouver deux vis, dont une semble convenir. Ouf ! Cela nous permet de reprendre la route et nous prévoyons de nous arrêter chez le concessionnaire de Rosario. En route, nous trouvons un magasin de pièces détachées Mercedes mais ils n'ont pas les vis...Ils nous envoient chez un concessionnaire Mercedes à Campana qui lui non plus n'a pas, qui nous envoie dans une buloneria...qui est fermée...retour à l'atelier Mercedes qui nous envoie en face, dans un autre atelier où l'employé fouillant dans ses tiroirs "fourre-tout", nous trouve deux vis identiques ! Il est midi passé et en plus de trois heures, nous avons fait...50 kilomètres ! un record ! Après une nuit étape à Bell Ville, nous arrivons à Jesus Maria où nous retrouvons avec plaisir Virginia et Carlos. Entre picadas, asados, et autres spécialités, les journées s'écoulent tranquillement. Il fait beau, le thermomètre affiche 30° l'après-midi mais nous devons penser à prendre la route.
Du 7 au 16 novembre 2008
Nous pensions visiter Rosario mais le camping est réservé tout le week-end pour une compétition de motos, donc nous fuyons vers un autre petit camping juste pour la nuit. Le sud de la région d'Entre Rios est une région agricole. Les champs de blés alternent avec ceux de maïs et d'immenses pâturages où les bêtes se comptant par centaines rompent la monotonie. C'est d'abord Victoria où nous passons deux jours au bord du fleuve où Pierre fait de nombreuses tentatives de pêche infructueuses mais laisse pas mal de matériel dans les herbes ! Puis nous passons une journée à Puerto Ruiz, petit port de Gualeguay, et là, Pierre pêche enfin deux poissons-chats que nous offrons aux jeunes pêcheurs du village ! Une journée à Gualeygachu, puis nous allons visiter le palacio San Jose, construit au XIX siècle par un architecte italien fortement influencé par le style andalou. Justo Jose Urquiza fit construire ce palace pour montrer à ses opposants la richesse de la région. L'Argentine doit en partie à Urquiza l'adoption de la constitution moderne. Sarmiento et Mitre, alliés de Urquiza et présidents de la république sont passés par là. Le domaine était d'une superficie de 28 000 hectares. Le palais était équipé d'un système d'eau courante, quatorze ans avant Buenos Aires ! Les matériaux, le mobilier, tout est venu de France et d'Italie. On y voit même un jardin français avec des carreaux de faïence du Pas-de-Calais. Nous pensions ensuite faire étape à Colon, au bord du fleuve Uruguay, mais c'était sans compter sur les caprices du fleuve ! Tous les campings situés au bord du fleuve sont inondés, sous au moins 1,50 mètre d'eau ! C'est donc dans le parc national el Palmar que nous nous arrêtons quelques jours, au bord du fleuve Uruguay. Le parc a été créé pour préserver le palmier Yatay. Au XIX siècle, il occupait de grands territoires de la province Entre Rios, de l'Uruguay et du sud du Brésil. Mais la nature, l'agriculture et la sylviculture ont très largement réduit sa reproduction et les surfaces aujourd'hui occupées. Certains arbres du parc ont plus de deux siècles, dix-huit mètres de haut et quarante centimètres de diamètre. Mais le parc, c'est aussi un repère sûr pour tout  plein d'animaux et d'oiseaux facilement observables, et on en profite au maximum !
Nous nous arrêtons à Concordia, dernière grande ville avant de quitter l'Argentine pour quelques temps, et nous passons quelques jours au bord du lago Salto grande, grande lac artificiel fait par le barrage sur le fleuve Uruguay. Sur la plage, sous les palmiers, que demander de plus ?
Du 14 janvier 2009 au 10 février 2009
Il se passe quelque chose chaque fois que nous revenons en Argentine, c'est un peu comme si nous revenions chez nous ! De nouveau dans la province de Misiones. Cette région se résume à 2 couleurs : le rouge de la terre et le vert de la forêt native quelque peu détruite au profit des plantations d'arbres destinés à la fabrication de pâte à papier ou celui des plantations de maté, boisson traditionnelle des argentins. Nous faisons deux petites étapes et trouvons ensuite un bivouac tranquille dans les bois, au bord d'un ruisseau malheureusement sans poissons, tout près de Corpus, tout petit village dont les habitants semblent bien étonnés d'avoir la visite de français ! Nous restons là une semaine tant nous savourons ce calme retrouvé ! Notre voyage s'oriente désormais vers ce genre d'étapes tranquilles, qui, bien que ne présentant pas d'intérêt touristique majeur, nous satisfont par le calme que nous y trouvons. Les journées se passent entre petites ballades au village et lecture, parfois quelques bavardages avec des campeurs argentins. Après un arrêt au supermarché de Posadas pour faire le plein, nous retournons à Ituzaingo où nous étions passés l'an dernier en allant à Iguazu. Nous trouvons un camping au bord du Parana et Pierre fait quelques essais de pêche. Il fait très chaud, souvent 35° l'après- midi apportant quelquefois des orages et c'est encore une semaine qui s'écoule ici. Nous longeons de nouveau le Parana, cherchant un nouveau bivouac mais finalement, nous retournons à Paso de la Patria, où nous étions également venus l'an dernier. Nous retrouvons notre joli jardin au bord du fleuve. Pierre devient mordu de la pêche mais les poissons ne se laissent pas prendre si facilement ! Dominique tente sa chance également, sans succès ! Les jours s'écoulent tranquillement dans la chaleur de l'été, rafraîchis parfois par des orages. La plupart des rues du village sont des chemins de sable, ce qui les rend difficilement praticables après l'orage, mais tout est très vite remis en état.
Un groupe de singes hurleurs occupent les arbres du quartier. Leur cri est impressionnant, entre le grognement du porc et le rugissement du lion mais tellement fort par rapport à la taille de l'animal !
Du 11 février 2009 au 28 février 2009
S'il n'y avait pas quelques échéances comme le carnaval de Gualeyguachu, nous resterions ici sans compter les jours, tant la tranquillité du lieu nous convient ! Mais avançons un peu le long du Parana ! A Corrientes, le fleuve Paraguay vient rejoindre le Parana et son cours orienté est-ouest change de direction pour descendre vers le sud. Il longe maintenant la frontière ouest de la province de Corrientes puis celle de Entrerios avant d'aller former le vaste delta du Parana qui lui-même laissera sa place à l'immense rio de la Plata. Sur les rives, toujours les petites villes corentinas très calmes. L'activité principale de la région est agricole, beaucoup de citroneraie et orangeraie mais aussi une agriculture vivrière, le soja n'est pas entré dans la province de Corrientes. A Bella Vista où nous nous arrêtons, la rive droite du fleuve est plus escarpée, une falaise de roche sablonneuse la borde. Cette roche très fragile donne à la côte un profil découpé et quelques plages de sable propices à la détente. A La Paz, nous nous arrêtons pour faire, encore, quelques réparations et une fois de plus apprécier le spectacle du soleil se couchant sur le fleuve ! A Hernandarias, dans un passé pas si lointain, le seul moyen de transport était le fleuve. Pour se défendre des caprices du fleuve, un pont flottant y a été apporté des Pays-Bas en 1935. Puis les routes se sont construites et le petit port est devenu inactif. Mais le pont flottant a été conservé et transformé en restaurant-bar-glacier où l'on peut savourer une spéciale Hernandarias...un délice !
A Diamante où nous nous arrêtons ensuite, nous découvrons une petite ville avec une architecture néo-coloniale assez riche, chose relativement rare en Argentine. Tous ces jolies maisons abritent aujourd'hui les différents services municipaux. C'est aussi le pré-delta, début du grand delta du Parana qui va jusqu'aux portes de Buenos-Aires. La chaleur est devenue accablante, même les argentins nous disent que ce n'est pas normal ! Nous poursuivons jusqu'à Victoria que nous connaissons déjà, espérant y trouver un peu plus de fraîcheur... et effectivement nous la trouvons car nous arrivons sous un orage et la température chute de dix degrés, ouf, nous respirons ! Nous avons maintenant quitté le Parana et nous sommes au bord du riachuelo Victoria, petite rivière très poissonneuse. Ici il y a des pêcheurs professionnels qui viennent vendre leur pêche sur le port ou à la coopérative. Victoria, créée en 1873, regorge de vieilles bâtisses de style néo-colonial, parfois vieillissantes, parfois restaurées. Encore une étape pour retrouver Gualeyguachu, et notre bivouac au bord du rio du même nom. Si les régions de Corrientes et Entre Rios ont une culture carnavalesque marquée, la moindre petite ville organisant le sien, c'est Gualeyguachu qui jouit de la meilleure réputation ; c'est parait-il le plus grand carnaval argentin ! Le spectacle est grandiose, pendant pratiquement cinq heures défilent des chars magnifiques, des femmes et des hommes vêtus de costumes somptueux. Oui, vraiment, le carnaval de Gualeyguachu mérite sa réputation ! Les publicités défilent, puis la délégation anti-papeterie (l'usine de pâte à papier, située en Uruguay mais tout près de Gualeyguachu, fait depuis plusieurs années l'objet de revendications pour sa fermeture). La dernière partie est constituée de chars où les slogans les plus divers sont accrochés... C'est aussi cela l'Argentine !


 Du 1er mars au 19 avril 2009
Nous allons à Concordia pour passer chez Mercedes et nous en profitons pour faire un aller retour en Uruguay pour renouveler nos autorisations de séjour. Nous passons de nouveaux quelques jours au camping las palmeras dont la tranquillité nous séduit encore une fois. C'est sous un orage diluvien que nous revenons à Gualeyguachu, espérant y rencontrer Christiane et Serge, mais le parc est inondé et nous stationnons sur la costanera, beaucoup moins tranquille la nuit que le parc. Nous reportons donc notre rencontre à une autre étape, et nous retournons à Victoria pour quelques jours de pêche, puis nous faisons route jusqu'à Jesus Maria où nous retrouvons avec plaisir et émotion, Carlos et Virginia et les enfants. Évidemment, les retrouvailles se passent autour d'un asado ! Nous organisons ensuite la réparation du pare choc à Cordoba, en à peine trois jours il a retrouvé sa beauté et nous avons pu séjourner dans le jardin de l'entreprise pendant les travaux ! Les journées se passent maintenant tranquillement, entre lecture, internet, toujours un peu de bricolage pour Pierre et souvent des asados le soir ! Enfin nous retrouvons Christiane et Serge qui ont accéléré pour nous rejoindre, Nadine et Paul arrivent également et nous voilà de nouveau entre français, à partager souvenirs, projets et expériences des uns et des autres, que de bons moments ! Les journées s'écoulent ainsi, puis nous aidons Virginia et Carlos à préparer la fête d'anniversaire de Virginia. Encore une soirée inoubliable ! Puis nous partons avec eux, Christiane et Serge chez Graziella et Alberto à Santa Rosa de Calamuchita pour quelques jours, programme prévu, pêche... Mais après une journée infructueuse, nous préférons nous balader et découvrir ce coin d'Argentine qui a des airs de Bavière. D'ailleurs, une grande partie de la population est d'origine allemande.

Du 20 avril au 12 mai 2009
Après plusieurs départs reportés, nous avons repris la route jusqu'à Victoria qui sera notre dernier séjour avant de rejoindre Buenos Aires. Entre parties de pêche, lecture et ballades, le temps s'écoule tranquillement. L'été se prolonge et les fins de semaine, le camping se remplit. Victoria, c'est un coin de campagne à deux pas de Rosario, la deuxième ville d'Argentine (ou la troisième, Cordoba et Rosario se disputant la place !). Le fleuve serpente dans les pâturages occupés par les vaches, les chevaux et des quantités d'oiseaux, hérons, aigrettes, mouettes, canards... Le fleuve fournit d'énormes quantités de poissons. Dommage que bon nombre d'argentins ne soient pas soucieux de préserver cette nature et laissent tous leurs détritus, surtout plastiques, sur les rives du fleuve.  Nous avons même vu les pêcheurs professionnels jeter dans le fleuve les caisses en polystyrène contenant les déchets de poissons !!!! L'horreur...
Puis nous passons quelques jours à Tigre où nous retrouvons avec plaisir Beatriz et Angel qui nous invitent à partager l'asado dominical en famille.
Et le 17 mai, nous embarquons sur le Grande Buenos Aires...