Retour accueil

Retour accueil premier voyage


Dernier ajout

CHILI


Généralités Circuit-Etapes Carnet de route Album photos

    Carnet de route

du 10 au 16 décembre 2007
Nous prenons l'autre piste pour rejoindre le ferry, bien meilleure que la piste des camions empruntée à l'aller. Puis nous faisons route jusqu'à Punta Arenas. Et là toujours du vent, si fort que Pierre a failli tomber suite à une grosse bourrasque arrière ! Les gens qui marchent face au vent sont complètement inclinés et ont parfois du mal à avancer ! Pour se remettre de ces émotions, rien de tel qu'un bon resto avec un "pisco sur" (apéritif traditionnel chilien, le pisco est une eau-de-vie de raisin à laquelle on ajoute un jus de citron, un peu de sucre et un peu de blanc d'oeuf, le tout sur glace pilée, on vous le dit, c'est excellent !). Le lendemain, route jusqu'à Puerto Natales. Puerto Natales est une petite ville aux maisons basses, souvent bardées et couvertes de tôles et très colorées. Beaucoup de touristes passent ici pour aller dans le parc Torres del Paine mais aussi pour prendre le ferry qui permet de rejoindre Puerto Montt sans prendre la route 40 en Argentine. Nous nous posons au camping e
t nous voyons arriver, le soir, Christiane et Serge croisés à Ushuaia, Stéphane et sa famille et la bonne surprise, Romain, Sabrina et Lilou et également Ginette la maman de Romain ! C'est la joie des retrouvailles et nous reculons donc notre départ prévu au lendemain pour passer la journée ensemble et une soirée autour d'un bon asado ! Que c'est sympa la vie de voyageurs ! Nous sommes 7 familles de voyageurs français ce soir dans ce camping et l'ambiance est à la hauteur ! Il y a des lendemains qui déchantent...c'est la journée des pannes sur le camping : un durit pour un, un joint de pare-brise décollé pour un autre, un fusible pour le troisième et qui est le quatrième ? Et bien c'est nous ! Le frigo ne fonctionne plus au gaz. Comme il ne fait vraiment pas chaud et que nous partons le lendemain pour Torres del Paine, Pierre décide qu'il verra à la prochaine étape. Après la piste en rupio bien dur, la récompense est là : Paysages époustouflants, faune et flore, du jamais vu pour nos yeux  qui ne demandent qu'à découvrir. Nous faisons un grand tour dans le parc, déjeunons au bord du lac Nordenskjöld où un renard vient nous rendre visite et nous bivouaquons pour la nuit sur le parking du catamaran du lac Pehoé. Un bivouac avec une vue comme ça, on aimerait en avoir tous les jours, et le calme...Le lendemain, nous prenons le catamaran pour traverser le lac Pehoé et faire une randonnée jusqu'au glacier Grey. Nous découvrons des montagnes enneigées, le lac Grey et des icebergs bleu pastel magnifiques et le glacier. Les cornes du Paine sont magnifiques. Nous nous arrêtons au point de vue sur le glacier pour pique-niquer. Retour au parking pour constater une autre panne : la vanne de vidange des eaux grises ne fonctionne plus, ce qui fait que nous vidangeons en permanence, ce qui est loin d'être écologique. Et là, on se dit qu'il est temps d'organiser les réparations (qui a dit que Pierre allait s'ennuyer s'il ne pouvait plus bricoler ? A vous de voir !). Nous écourtons donc notre séjour ici et prenons la route pour El Calafate en Argentine le lendemain. La suite en Argentine
du 20 janvier au 23 janvier 2008
Nous voilà de retour au Chili après un passage de frontière sans problèmes. Nous étions prévenues, le contrôle sanitaire possède un chien à cette frontière.  Jusque là, nous planquions mais avec le chien nous nous sommes méfiés, pour rien car il a préféré sauter sur nos banquettes plutôt que renifler quoi que ce soit ! En final, on a laissé un petit morceau de fromage et le reste n'a pas été trouvé ! Nous longeons le lac Puyehue jusqu'à Entre Lagos, puis passons à Osorno, ville relativement loin du volcan du même nom. Nous allons jusqu'à Puerto Octay, au bord du lac Llanquihue. Puerto Octay a une architecture très marquée par les colons allemands qui ont peuplés la région dès le milieu du XIX ème siècle, venant trouver ici de meilleurs emplois dans un paysage ressemblant au leur. Une vingtaine de maisons sont répertoriées et font partie du patrimoine national. Puis nous longeons la rive ouest du lac, Frutillar et Puerto Varas pour faire quelques courses. Nous allons ensuite jusqu'à Calbuco, petit port de pêche tranquille, puis nous allons jusqu'à Pangal, au bord de l'océan pacifique.
 
C'est à Pargua que nous prenons le ferry pour l'île de Chiloe. Le ferry nous débarque à Chacao, minuscule village dotée d'une église typique de l'île. Par une bonne piste, nous longeons la côte qui nous permet de voir une colonie de cygnes à tête noire, des femmes faisant sécher des algues sur la plage, algues qui finiront dans des shampoings ou autres cosmétiques. Des chars à boeufs tirent des remorques pour emporter ces algues séchées. C'est à Ancud que nous nous installons au camping pour quelques jours. Nico et Jessica sont arrivés et c'est au restaurant, devant une superbe assiette d'huîtres de Chiloe (petites un peu comme des belons) que nous fêtons nos retrouvailles !

du 24 au 1er février 2008
Qui a dit qu'à Chiloé, il pleut 365 jours par an ? Pendant plus d'une semaine, nous avons parcouru l'île sous un soleil radieux, pas une goutte d'eau et à peine une journée nuageuse ! Chiloé, c'est un peu la Normandie sur une île et des petits ports qui semblent peu actifs mais sont bien agréables. La vie des pêcheurs a beaucoup changé depuis que l'on pratique l'élevage intensif du saumon. Avant, ils partaient plusieurs mois en mer, maintenant ils restent sur l'île toute l'année. Chiloé a gardé son architecture typique. Chiloé, c'est l'île aux églises. Janvier et février sont les mois des fêtes de village, nous en avons donc profité pour nous imbiber de l'ambiance chilote et découvrir les coutumes de l'île. Tout d'abord Caulin où nous avons assisté à la préparation du curanto, plat typique à base de coquillages, viandes et légumes, cuits dans le sol sur des pierres chaudes. Très bon ! La pomme de terre étant originaire de l'île, elle entre dans de nombreuses préparations : chapaleles, milcaos, chochoca...
Castro, capitale de l'île possède des constructions typiques, les palafitos, maisons sur pilotis en bord de mer construites au XIX siècle lorsque le commerce était florissant.


Le marché de Castro est un endroit bien sympathique pour déguster des ceviches, préparations de saumons ou coquillages crus, marinés dans du citron, oignons et coriandre : un vrai délice.
 On le déguste en compagnie de chiliens qui le consomment pour se remettre des excès de la veille ! A Nercon, petit village à côté de Castro, nous allons également à la fête du cordero (mouton). Il y a tellement de monde qu'il nous sera impossible d'en manger ! Nous découvrons les danses folkloriques de l'île, exécutées par des enfants. On retrouve l'ambiance des fêtes de villages de chez nous, il y a quelques décennies !
A Dalcahue, nous embarquons pour l'île d'Achao. Là encore des paysages bien verdoyants, et des petits villages tranquilles : Achao, Quinchao, Curaco de Velez. A Achao, nous retrouvons Moises et ses enfants Bastian,Mickaela et Arianda, des chiliens en vacances et passons une bonne soirée en leur compagnie. A Curaco de Velez, la spécialité ce sont les huîtres japonaises, c'est-à-dire les mêmes qu'en France, mais d'une taille gigantesque, impossible de manger ça ! Nous dégustons les plus petites qui correspondent à nos plus grosses ! Finalement, les petites huîtres chilotes nous semblent meilleures.nPetite visite à Chonchi, qui, en dehors de son église, nous séduit peu et c'est au bord du lac Cucao que nous passons la nuit, attaqués par des nuées de grosses mouches, genre taon ! Heureusement, à la nuit tombée, les bestioles disparaissent ! Sans aucune pollution lumineuse, nous profitons d'un ciel superbement étoilé. Retour vers Chonchi après un arrêt à Huilinco, puis nous allons jusqu'à Queilen où nous bivouaquons au bord de la plage, première loge pour un superbe coucher de soleil sur le golfe Corcovado. Nous reprenons ensuite la route pour Ancud, avec un arrêt à Vilupulli, encore une église à visiter ! et Rilan à l'extrémité de la péninsule du même nom. Nous renonçons à Tenaun, la piste étant en très mauvais état (il faudrait un 4x4) et nous retrouvons en soirée la petite ville d'Ancud pour quelques jours. Une soirée crêpes avec Jess et Nico avant de se quitter une nouvelle fois, nos routes se séparent, nous remonterons tranquillement vers le nord.
Du 2 au 13 février 2008
Nous quittons Chiloé à regret (surtout Dom), et retrouvons le continent. Nous retournons vers le lac Llanquihué, jusqu'à Ensenada, puis Petrohue au bord du lago todos los santos et finalement, nous décidons de retourner à Frutillar pour la nuit. Frutillar est une station estivale très prisée, il y a énormément de monde en cette période et...c'est la première fois que cela nous arrive, le camping est complet ! Impossible de bivouaquer en sauvage, pas de stationnement possible en bord de lac et vraiment trop de monde pour envisager une nuit dans la rue. Nous décidons donc de retourner à Puerto Octay, au camping El molino. Le lendemain, Pierre n'est pas en forme, début de gastro ? et Dominique, fiévreuse et mal de gorge. Nous serons malades tous les deux pendant trois jours et nous restons au camping sans sortir, sans doute un vilain virus attrapé je ne sais où. Renseignement pris auprès de Nico et Jess, eux n'ont pas été malades. Après ce mauvais passage, nous reprenons la route pour Valdivia, au bord de l'océan pacifique.
C'est une ville assez grande avec quelques belles maisons coloniales du XIX siècle. Beaucoup ont été détruites lors du tremblement de terre de 1960, le plus puissant jamais enregistré sur la planète (peut-être maintenant celui d'Indonésie ?). Il y a un marché très animé sur les quais et une petite colonie de lions de mer vit là, se nourrissant des poissons qui abondent dans le fleuve ou se jetant sur les restes de poissons que les poissonniers du marché leur jettent. Il y en a pour tout le monde, les lions de mer, les cormorans. Puis nous allons à Pucon, petite ville très touristique prisée des Santiaguinos aisés.

Elle est située au pied du volcan Villarica, toujours en activité et dont on peut voir s'échapper un panache de fumée lorsque les nuages ne masquent pas le cratère. Nous allons ensuite jusqu'à Curacautin, au pied du volcan Llaima qui, depuis le 1er janvier, est en éruption et crache des gerbes de lave. Le parc est fermé pour raison de sécurité, nous nous arrêtons à l'entrée pour faire quelques photos des gerbes de cendre et de fumée qui s'échappent. Nous discutons avec les carabineros qui gardent l'entrée car nous voulons rester là ce soir pour voir le spectacle de nuit. Mais, sympas, ils nous disent que le spectacle est bien plus intéressant à Cherquenco, sur la face ouest du volcan. C'est sur ce côté que s'écoule la lave. Pierre hésite un peu car c'est environ 2 heures de route mais finalement se décide à reprendre la route. Ouf, j'en avais très envie ! Cherquenco est un tout petit village, peu habitué à voir tant de monde à cette saison.Habituellement, c'est seulement en hiver que les touristes viennent là pour accéder à la station de sport d'hiver sur le volcan. Le soleil décline et nous commençons à apercevoir la lave qui s'écoule le long du volcan. Nous prenons un maximum de photos et de film. Plus la nuit tombe et plus nous voyons la lave jaillir du cratère puis s'écouler dans ce ruisseau incandescent. La nuit est tombée, nous rangeons appareil photo et caméra et allons jusqu'au petit pont où il y a encore pas mal de monde qui observe "la bête" ! Là, nous sommes accostés par 2 hommes, l'un appareil photo à la main et l'autre cahier et stylo : ce sont des journalistes qui recueillent les impressions de quelques touristes chiliens ou étrangers venus assister à cette éruption. Nous nous prêtons au jeu et c'est ainsi que nous serons dans el mercurio (journal national) du mercredi suivant ! Nous reprenons la route et la panaméricaine, longue route qui traverse le continent de l'Alaska à la Patagonie. C'est une autoroute un peu spéciale qui demande pas mal de vigilance : des piétons qui parfois traversent, des cyclistes parfois à contresens, des voitures arrêtées pour une pause sur la bande d'arrêt d'urgence, des moissonneuses batteuses, des tracteurs, des accès directs, des petits marchands de fruits et légumes, des chiens errants, toute une vie sur cette route ! Cette partie du Chili est très agricole, il y a beaucoup d'activité dans les champs car c'est  la moisson. Petit arrêt au
salto del Laja, qui doit être beaucoup plus joli lorsque le niveau de l'eau est haut. 

Plus loin, changement de cultures, ce sont de grandes plantations de pins ou d'eucalyptus qui servent à la production de cellulose. Il y en a donc de toutes les hauteurs : de jeunes plants, d'autres prêts à être coupés, plus loin des champs "vides". Nous quittons la panaméricaine pour rejoindre encore une fois l'océan pacifique. Toujours les mêmes plantations d'arbres dans les champs, mais nous découvrons un autre Chili, plus pauvre. D'ailleurs, en lisant les journaux, nous découvrons que certains villages chiliens viennent seulement d'avoir l'eau potable ! Parfois de très modestes masures de bois bordent la route, des champs qui semblent abandonnés ?, et nous arrivons à Cobquecura, petit village au bord de l'océan. L'architecture est très différente de ce que nous avons vu jusque là, les maisons sont plus "espagnoles", des toits de tuiles canal, des murets de pierres, des couleurs "andalouses". Malgré tout, ce village nous semble bien peu actif. La plage se prête essentiellement au surf, grâce à ses belles vagues. L'océan pacifique est souvent froid à cause du courant de Humboldt qui longe ses côtes et dangereux par la forces des vagues. Beaucoup de plages mais peu de baignades ! Après 2 jours d'une brume marine épaisse, nous décidons de quitter la côte pour rejoindre Santiago par la panaméricaine.


Du 14 au 20 février 2008
Santiago est une ville très étendue. Le grand Santiago, ce sont 24 communes autonomes s'étalant sur 35 km du nord au sud et 40 d'est en ouest. Cependant, le centre est assez petit et nous resterons seulement 2 jours dans cette capitale. Peu d'intérêt architectural car les bâtiments de l'époque coloniale n'ont pas résisté aux nombreux tremblements de terre. Il y a environ 30 secousses par jour à Santiago mais si faibles que personne ne les ressent. La plaza de armas, bien au carré comme toutes les places du même nom au Chili, est un endroit bien sympa pour flâner ou se reposer sur les bancs à l'ombre des arbres. Les statues de quelques présidents sont érigées là, et on se surprend à y trouver Allende, sans doute un juste retour des choses...Le palais de la Moneda, à l'origine l'endroit où l'on frappait la monnaie est aujourd'hui le siège du gouvernement mais le président n'y réside pas. On peut visiter les cours intérieures. La relève de la garde se fait encore de façon très
solennelle...belle chorégraphie à mon goût mais quelle utilité ? Nous visitons ensuite la maison de Pablo Neruda, la Chascona (l'ébouriffée, surnom de Matilda sa troisième femme). Située dans le charmant quartier de Bellavista, la maison respire le calme et la sérénité. Un havre de paix dans une mégapole, même si le lieu a connu des saccages au lendemain du coup d'état militaire. Tout est maintenant restauré et entretenu par la fondation Neruda. A Santiago, nous aurons encore notre petit problème technique, la crevaison réparée à Cobquecura n'a pas tenu et nous avons dû trouver une gomeria pour faire réparer sans avoir à utiliser la roue de secours ! Nous quittons Santiago à l'heure où il n'y a pas encore d'embouteillages, direction Valparaiso, Viña del Mar et Reñaca où nous stationnons pour quelques jours. C'est une station balnéaire très prisée des chiliens. Le front de mer est urbanisé à outrance, des immeubles plutôt laids, une grande plage mais malheureusement, interdiction de se baigner. Les vagues sont très violentes et l'eau est froide ! Et pourtant, ces plages sont noires de monde. Des vacances bronzette ! Valparaiso s'étend au bord de l'océan pacifique, au fond d'une grande baie sur des collines abruptes. Pour grimper sur ces collines, il y a les fameux ascenseurs datant de la fin du XIX ou tout début du XXème siècle, sinon les jambes ! La ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2003, et effectivement, il y a beaucoup de bâtiments en restauration. Vu l'état dans lequel ils sont, sans ce classement, ils étaient voués à la démolition. Chasse à la baleine et transport du nitrate ont fait les beaux jours de Valaparaiso. C'était la première escale des marins après le passage du Cap Horn. En 1914, l'ouverture du canal de Panama a mis fin à cette période faste et Valparaiso est tombée en décadence. Ah ! si les murs et les rues pouvaient parler...Dans les cerros, au détour des ruelles, ascenseurs ou escaliers, des maisons "de bric et de broc" font tout le charme de cette ville très colorée et très pittoresque. Dominique a adoré, Pierre un peu moins trouvant tout cela très "délabré". Sans doute son souci de la perfection...Et voilà, nous reprenons la route direction l'Argentine. Après un départ dans la fraicheur, nous retrouvons une température estivale. Nous traversons des régions de culture, dommage que les bords des routes soient aussi sales. Des papiers, des plastiques, des détritus, encore une autre image du Chili...Vers San Felipe, nous apercevons déjà les Andes enneigées, tout en traversant des vignobles. La route pénètre ensuite dans la vallée du rio Juncal, nous nous approchons de la cordillière. Après un arrêt déjeuner à Guardia Vieja, dans un immense restaurant où nous ne sommes que 2, nous reprenons la route pour l'Argentine. La route pour monter au col du Cristo redentor nous apparait comme tracée dans un mur. Une enfilade de lacet dans lesquels on voit, d'en bas, des camions qui roulent au pas. Impressionnant ! Et la montée commence...Nomad ne semble pas peiner du tout de ce changement rapide d'altitude, avale les kilomètres, double les camions dès qu'il peut, mais les camions sont gentils et ils le laissent volontiers les dépasser quand la route le permet. Et nous voilà arrivés à 3185 mètres d'altitude, il fait encore 20°. Pas de formalité pour sortir du Chili, on nous remet seulement une carte qu'il faudra présenter à la douane. Les formalités se font côté argentin, sortie Chili et entrée Argentine. Côté Argentine, on ne nous l'avait pas encore fait, une gentille douanière nous donne le document d'importation temporaire du véhicule et nous demande de le remplir nous même ! Ben voyons...Finalement ça va plus vite car en général, les douaniers sont un peu perdu avec les numéros chassis, moteur, immatriculation...4 ou 5 cachets sur la carte et nous quittons la douane. Non, encore un agent qui regarde la fameuse carte, c'est bon, vous pouvez y aller ! Quelques kilomètres plus loin, un nouveau contrôle : on rend la fameuse carte avec tous ses cachets ! Mais à quoi ça sert ? Mystère...La suite en Argentine.

Du 15 mai au 20 mai 2008
Après la frontière, la route s'élève encore pour passer le col à 4840 mètres, plus haut que le Mont Blanc ! L'air ici est très sec et donc pas de neige sur ces montagnes. La descente sur San Pedro de Atacama se fait rapidement, en trente kilomètres nous redescendons à 2500 mètres d'altitude ! Comme d'habitude, nous liquidons nos produits frais avant de passer la douane chilienne : Pas un produit frais ne rentre au Chili ! Et bien il y a des clichés de carte postale qui ne sont pas toujours représentatifs de la réalité : Tout ce que nous avions vu sur cette ville nous semblait superbe, mais l'arrivée se fait par un quartier qui ressemble plutôt à un bidonville. Le centre du village est lui conforme à la réputation qu'il en a : charmant, petit (trois rues dans un sens et quatre dans l'autre), de vieilles maisons d'adobe et uniquement des agences de voyages, des restaurants et petits hôtels ! Quand même quelques petits mercados. L'après-midi, le thermomètre affiche quelques 20°, le soleil tape fort et  nous savourons avec plaisir une bonne glace...incroyable ces variations de température !
Le parc des geysers du Tatio (l'ancien ou le grand-père en langue indienne) est un incontournable de San Pedro. 
Situé à 4300 mètres d'altitude, il y fait très froid la nuit, autour de -15°. Hors de question d'y passer la nuit et c'est donc avec une agence que nous choisissons d'y aller. Départ à 4 heures du matin pour être sur le site vers 6 heures, au lever du soleil et là où les vapeurs des geysers créent un magnifique spectacle.  Partout dans le sol, des trous, petits ou gros, d'où sortent par intermittence, des jets d'eau plus ou moins hauts, des fumerolles de vapeur soufrée, ou simplement de petits bouillonnements. En faisant attention où l'on met les pieds, il n'y a pas de risques. Mais il y a des gens qui ne croient que ce qu'ils voient, ou plutôt ce qu'ils sentent : sans doute pour vérifier la température, un touriste met carrément la main dans un trou...c'était trop chaud !!! le gros malin...
Il fait -13° et les doigts s'engourdissent vite en prenant les photos. Pierre est toujours aussi malheureux dans ce froid, mais un bon petit déjeuner arrive à point pour nous réchauffer. Un peu de piste et nous voici au bord d'un ruisseau, eau à 40°, pause baignade, il faut faire vite pour se déshabiller et Pierre préfère rester au chaud sous ses multiples épaisseurs de vêtements. C'est assez magique de se baigner dans une eau aussi chaude alors que sur les rives du ruisseau, les herbes sont recouvertes de givre...Au retour, nous visitons le petit village de Machuca, 4500 mètres d'altitude, 50 habitants officiels et seulement 5 actuellement, les autres vont travailler en ville. Un dernier arrêt au canyon de los cardones, il fait maintenant chaud et nous sommes en tee-shirt...
Encore quelques jours à San Pedro pour assister à un concours de danse folklorique, découvrir la laguna de Chaxa et ses quelques flamants roses, (ils sont beaucoup plus nombreux l'été), puis la vallée de la lune où nous attendons, en haut de la dune, le spectacle naturel que nous joue le soleil éclairant de son coucher les sculptures rocheuses de cette vallée surnaturelle.

Du 21 mai au 30 mai 2008
Nous partons maintenant pour le nord du Chili et le désert d'Atacama. A la sortie de San Pedro, nous retrouvons Daniel et Nadette et décidons de faire un bout de route ensemble. Nous passons près de la mine de Chuquicamata, que l'on devine à l'immense nuage de poussière. La route file ensuite dans le désert jusqu'à Tocopilla, au bord de l'océan. Dans cette partie du désert ne poussent que les pylônes électriques qui, de Tocopilla à Chuqui, apportent l'électricité nécessaire au fonctionnement de toutes les installations. L'entrée de Tocopilla nous fait découvrir, une fois de plus, un quartier ressemblant fort à un bidonville où les bungalows de bois, habitat précaire, font figure de
maisons luxueuses au milieu des cabanes faites de planches et autres palettes de récupération...Le Chili nous surprend toujours...Nous continuons en bord d'océan pour nous arrêter sur une petite plage déserte, à l'abri de quelques rochers où nous resterons 2 jours, loin du monde. Le désert encore jusqu'à Iquique, grande ville coincée entre l'océan et une immense dune de sable qui semble prête à engloutir, si ce n'est la ville, au moins les bidonvilles qui sont installés entre la périphérie de la ville et la dune...Lorsque nous quittons Iquique pour Arica, encore plus au nord, la route s'élève au-dessus de la ville nous en donnant une vue impressionnante...Au bord de cette route traversant ce désert un peu trop gris à notre goût, de nombreux géoglyphes témoignent que cette route existe depuis longtemps. Les géoglyphes étaient souvent les panneaux indicateurs des caravaniers de l'époque des Incas. Arica nous apparaît comme une oasis, avec des jardins et des palmiers. Et puis, cocorico, que découvre-t-on à Arica ? L'église San Marcos, de style gothique, est l'oeuvre de Gustave Eiffel. Ses éléments furent fondus dans l'atelier parisien en 1870,  transportés ici par bateau pour y être assemblés. A l'exception du portail en bois, tout n'est que métal dans cette église et sans aucun chauvinisme, nous la trouvons très belle ! La route vers la frontière bolivienne nous fait peu à peu quitter le désert pour retrouver des paysages montagneux où la végétation se fait plus présente. C'est à 3500 mètres d'altitude que se trouve le joli village de Putre, étape obligée avant d'aller vers les hautes altitudes boliviennes. Au passage, nous embarquons une chilienne et tout son stock de victuailles industrielles en tous genres et deux touristes françaises. Putre est tout petit mais très typique avec son église blanche, ses rues pavées et ses jolies indiennes qui bavardent au soleil autour de la place. De Putre à la frontière, nous découvrons les volcans Parinacota, 6350 mètres d'altitude à peine recouvert de neige et son voisin Pomerape, 6240 mètres avant de longer le lac Chungara. Nous sommes sur l'altiplano chilien et contrairement à d'autres voyageurs, après notre tour en Bolivie c'est cette partie de l'altiplano que nous préférons...chacun ses goûts ! La suite en Bolivie...