Retour page précédente

Retour accueil

Carnet de voyage – JAVA-BALI
5 avril 2004 au 24 avril 2005

5 avril
  Nous sommes arrivés à Yogyakarta (Jogia) vers 20 heures. Notre guide, Suharjono, et le correspondant local nous attendaient pour nous conduire à l'hôtel, niché dans un jardin très dense, très joli. Endroit idéal pour se reposer de la fatigue du voyage.

6 avril

Nous partons vers 8 heures pour ...la banque, puis partons pour Borobudur, par une route traversant des rizières. Nous traversons de jolis petits villages. Le temple de Borobudur est un temple bouddhique construit entre 778 et 842. Très rapidement enseveli sous la végétation et les cendres du Merapi voisin après le départ des souverains vers l'est en 928, il a été dégagé de ses cendres en 1815. Depuis 1973, l'UNESCO s'occupe des restaurations. La base du temple fait 14000 m². Puis nous visitons le Candi Mendut, petit temple faisant parti de l'ensemble de Borobudur, dans lequel se trouve une statue de Bouddha qui pour une fois n'est pas dans la position du lotus.
Nous déjeunons dans un resto de spécialités de poissons (de rivière), sur de petites tables basses, assis sur des nattes, au bord de l'eau pour 7 € pour 3 ! L'après-midi, nous montons jusqu'à l'observatoire du Mérapi. Le ciel est couvert et nous attendons l'éclaircie pour voir les coulées de lave.
Nous dînons dans un très beau resto, avec orchestre local, en compagnie de Harjono et de Dominique, le responsable de l'agence à Java et également consul honoraire. Excellent dîner, la cuisine indonésienne nous enchante toujours autant.




 7 avril
 Aujourd'hui, nous visitons Yogyakarta. Le kraton est un immense complexe comportant entre autres bâtiments le palais du sultan. La salle de réception est de toute beauté. On y trouve également une galerie de photos des différents sultans. Aujourd'hui, le sultan actuel est devenu le maire de la ville et habite
toujours ici, tout en laissant le palais ouvert aux visites. Puis nous visitons le château d'eau, entièrement en cours de restauration. Nous découvrons ensuite le marché aux oiseaux, endroit typique de Jogia ( c'est ainsi que les javanais nomme leur ville). De nombreuses cages suspendues à des mâts enferment des oiseaux aux couleurs et aux chants variés. Les javanais aiment beaucoup posséder des oiseaux. Nous poursuivons par le marché. Jogia est une ville calme et pleine de charme, avec une rue principale très animée. Nous en profitons pour faire une ballade en cyclopousse.






L'après-midi, nous visitons un atelier de batik. Les dessins sont entièrement faits à la main. Puis nous visitons un atelier fabricant des bijoux en argent. En soirée, nous allons au temple de Prambanan, temple hindouiste construit entre le VIII ème et le X ème siècle. Il a été redécouvert en 1855 et restauré à partir de 1937. L'été, le spectacle du Ramayana se donne ici en plein air.
Au retour, le Merapi laisse échapper quelques volutes de fumée. En soirée, nous assistons au spectacle du Ramayana : C'est un magnifique spectacle de danse et musique contant l'épopée de Sita et de Rama.




8 avril

Nous partons pour Solo (Surakarta) où nous visitons le palais du sultan, puis le temple de Sukuh (temple aux statues érotiques) ressemblant étrangement aux temples mayas. Pour atteindre Malang, nous traversons des paysages de montagnes couvertes de plantations de thé et allons à la rencontre des cueilleuses de thé. Ce sont ensuite des plantations de café, de teck, des rizières. La route est longue pour arriver à Malang. Nous logeons tout près de là, à Tumpang, chez le garde-forestier. Il est tard mais un excellent dîner nous attend !


9 avril
Nous partons maintenant pour la région des volcans, en jeep par une route de montagne. Au loin, nous apercevons le Bromo qui crache sa fumée. En route, nous quittons la jeep pour faire une rando par un sentier de montagne qui descend jusqu'à la caldeira. La jeep doit nous y rejoindre. Nous sommes dans le parc de Tengger- Bromo- Semeru.
Une petite frayeur : nous apercevons la jeep qui arrive au point de rencontre et ... ne s'arrête pas ! Harjono pense que nous allons devoir continuer à pied, ce qui n'est pas pour nous rassurer car il commence à faire très chaud et nous n'avons que très peu d'eau ! Heureusement, le chauffeur de la jeep s'est aperçu qu'il nous avait oublié et a fait demi-tour, quelle chance ! Nous circulons maintenant sur la piste de la caldeira, au pied du volcan et des coulées de lave (refroidies bien sûr !). C'est un paysage assez impressionnant. Toutes les demi-heures, le Semeru crache un panache de fumée. Nous arrivons à Cemoro Lawang, village situé sur une des crêtes de la caldeira. Nous profitons de cette fin d'après-midi pour flâner dans le village.

10 avril
Nous partons à 3 heures 30 en jeep pour atteindre le sommet du volcan Pananjakan à 2775 mètres pour assister au lever du soleil sur la caldeira. Le trajet se fait en partie dans la caldeira, envahie à cette heure-ci par une nappe de brume. On roule donc en pleine nuit, dans le brouillard, sur une piste pas très délimitée et où circulent pas mal de véhicules et également des piétons ! De temps en temps, le chauffeur lance un coup de klaxon pour rappeler des véhicules qui lui semblent égarés. Apparemment, il connaît la piste par coeur, nous serions incapables de conduire dans ces conditions. Frissons assurés ! Puis nous prenons une petite route de montagne pour atteindre le sommet. Il y a beaucoup de monde et notamment des indonésiens qui viennent volontiers ici pour les vacances. Pour eux, il fait très froid (5-6°C) et ils sont emmitouflés comme pour les sports d'hiver ! La vue est magnifique : le Bromo fume, le Semeru crache régulièrement ses volutes de fumée et le soleil apparaît, inondant la caldeira de ses premières lueurs, découvrant le massif du Tengger dans son ensemble. Instant magique ! Au retour, nous montons au cratère du Bromo. Il est possible de faire la ballade à cheval mais nous choisissons d'y aller à pied par un sentier puis les 246 marches de l'escalier installé sur le flanc du volcan. Il n'est que 7 heures mais la chaleur commence à se faire sentir et les odeurs de soufre également. Il faut parfois se protéger le nez d'un foulard car les vapeurs sont agressives. Le cratère est là, imposant, dégageant ses volutes de fumée jaunâtre qui viennent colorer les roches. Nous marchons sur le bord du cratère sans faire le tour complet car certains passages sont très étroits, gare au vertige !
Nous rentrons à l'hôtel pour prendre le petit déjeuner puis prenons la route pour Kalibaru. Nous traversons des régions de plantations de café, de rizières où circulent encore des chars à boeufs. A Kalibaru, l'hôtel est situé dans un magnifique jardin en bord de rivière. Repos bien mérité !

11 avril
Nous partons tôt pour Sukamadé, village situé sur la côte dans une réserve naturelle où les tortues viennent pondre. Nous faisons 2 heures de route avec quelques arrêts dans les plantations d'hévéas, poivriers, caféiers, cacaoyers, tecks. Le chauffeur de la jeep, qui connaît bien cette région, fait de nombreux arrêts pour nous faire découvrir les plantations. Nous faisons ensuite un arrêt pique-nique en bord de plage dans un village de pêcheurs. Nous prenons ensuite la piste dans la forêt équatoriale. Pourvu que l'on ne tombe pas en panne ! Nous passons devant de rares habitations. Le chauffeur semble attentif au bruit de la voiture, puis il s'arrête, examine chaque roue : crevaison ! On continue un peu encore puis on s'arrête pour réparer au bord d'un ruisseau. Une fois la roue changée, nous traversons le ruisseau puis continuons la piste. Encore 2 rivières à traverser et nous arrivons enfin à Sukamadé. C'est un tout petit village et le gîte est d'un confort très sommaire. La chaleur dans la chambre est suffocante. Nous allons nous promener dans le village où nous rencontrons les habitants, très sympathiques avec qui nous essayons de discuter. Le guide nous fait découvrir la flore, les toucans, les aigles. C'est un endroit merveilleux, un peu un "bout du monde". Après le dîner, nous partons en jeep vers la plage pour attendre les tortues qui malheureusement ne viendront pas ce soir ! Nous nous consolons par la visite de l'écloserie de la réserve où nous assistons à l'éclosion. Dans la nursery, de petites tortues attendent d'être mise à la mer.


12 avril
Après le petit déjeuner, nous allons à l'usine du village qui sert à la fois à traiter le latex toute l'année et selon les saisons, le café le poivre et le cacao. A cette saison, seule le traitement du latex est en activité. La visite est très intéressante. La production annuelle de caoutchouc brut 
est de 50 tonnes et il faut environ 2 à 2.5 fois plus de latex pour le produire. Un hévéa donne environ 250 ml par saignée et il y a 3 saignées par jour. La première est de très bonne qualité, ensuite la qualité décroît. Les saignées se font tous les 3 jours, par zone. La plantation appartient à un métis chinois-hollandais. D'après le guide, il est possible qu'il produise plus mais ne déclare pas tout pour ne pas payer les taxes. Seules les plantations d'état peuvent fournir des statistiques précises. Nous reprenons la piste et faisons plusieurs arrêts en forêt pour essayer d'observer les animaux : un gibbon, un toucan, puis une famille entière de gibbons qui se laissent facilement photographier. Nous rentrons à Kalibaru puis prenons la route pour Licin, près du Kawa Ijen. L'hôtel est au bout d'un chemin, presque inaccessible, dans un environnement merveilleux, entouré de rizières en terrasses qui dessinent un théâtre naturel, baigné d'une lumière magnifique en fin de journée. Un endroit magique !

13 avril
 Encore un lever matinal pour partir à 5 heures pour le Kawa Ijen (en javanais, Kawa signifie "cratère" et Ijen "le seul"). Après un trajet d'une heure en montagne, la jeep nous laisse au pied du volcan et nous commençons l'ascension pour 1 heure trente environ. Altitude de départ 2000 mètres et 2500 au sommet, pour une distance de seulement 3 km. Très vite nous croisons les porteurs de soufre qui redescendent leur récolte. Elle peut faire jusqu'à 80kg, placée dans 2 paniers aux extrémités d'un bambou qu'ils portent sur l'épaule. De temps en temps, ils remontent le bambou qui a tendance à glisser, découvrant la marque inscrite dans la peau, à force de travail ...Au pied, ils se contentent de tongs, parfois de bottes souvent trop grandes, parfois rien... A mi-chemin, nous nous arrêtons à la station de pesage où tous s'arrêtent pour faire la pesée.
Nous achetons quelques gâteaux que nous partageons avec eux. Ils travaillent seulement le matin, en général 2 descentes, parfois 3. L'après-midi, les nuages empêchent souvent de travailler. Nous continuons l'ascension. La vue plonge dans ce cratère laissant apparaître les morceaux de soufre, les volutes de fumée irritante et le lac bleu, très acide. Les hommes remontent difficilement des pentes très escarpées avec leur chargement sur l'épaule. On descend un peu dans le cratère, la descente est interdite. Il y a des ouvriers qui restent en bas tout le temps, pour l'extraction, pendant que les autres font le transport. Tous ces hommes sont très fiers de leur travail. De retour en bas, nous allons voir le stockage du soufre avant que les camions ne l'emporte, après qu'il ait été trié et classifié. Les ouvriers sont hébergés sur place dans des conditions dignes du temps de l'esclavage. Nous repartons très émus de cette visite.
De retour à Licin, nous faisons une ballade dans le village et allons voir les femmes travailler dans les rizières, puis nous allons au village de l'autre côté du vallon. Nous discutons avec les femmes qui souhaitaient nous garder à dîner. Dommage, nous n'avons pas pris de pile et traverser les rizières de nuit, c'est risqué !


14 et 15 avril

C'est notre dernier jour à Java. Nous prenons le ferry qui nous conduit à Bali. Déjà sur la route, nous retrouvons les petits temples. Nous arrivons à Pemutran, dans un hôtel en bord de plage. Deux jours de repos ici.

16 avril
Nous retrouvons avec plaisir Ketut rencontré lors de notre premier voyage à Bali et prenons la route par les montagnes et rizières du centre. Nous faisons un arrêt chez sa mère, visitons quelques temples et arrivons à Bakas, chez Ketut. Nous logeons dans une petite maison du kampur familial. Les enfants de Madé, la tante de Ketut, nous apporte des noix de coco pour nous rafraîchir. Nous apprécions également la douche balinaise ! En fin de journée, les enfants de la famille et du village ont monté pour nous un spectacle de danse. Les petites filles ont déjà une technique éprouvée de ces danses envoûtantes. Ensuite, Madé nous a préparé un dîner traditionnel, à la balinaise (c'est-à-dire on mange avec les mains), un vrai régal ! Après cette journée, comme souvent, on se dit que l'on va faire une bonne nuit... mais à 2 heures du matin, nous sommes réveillés par une sensation bizarre : la terre tremble !!! Vite on attrape ce que l'on peut pour s'habiller et sortir de la chambre. Ketut est dehors, lui aussi un peu effrayé (les balinais sont d'une nature peureuse). Pas d'autre secousse, on retourne finir la nuit !


17 avril
Nous partons avec Madé, l'oncle de Ketut : et oui l'oncle et la tante porte le même prénom ! pour une ballade dans le village où nous voyons travailler les menuisiers, puis dans ses rizières autour du village. C'est le moment de la moisson et du battage du riz, qui est fait par les femmes. Il règne une bonne ambiance, comme ça devait exister chez nous lorsque l'agriculture était moins industrielle. l'après-midi, nous allons à Klungkung, petite ville non loin de là. Le soir, nous allons chez Madé pour un cours de cuisine balinaise et partageons avec eux ce délicieux repas.


18 avril
 Nous partons en ballade dans les villages d'artisans fabriquant du mobilier en bambou, des statues de bois, celles que l'on trouve dans nos magasins exotiques. Nous déjeunons dans un joli restaurant et voyons soudain arrivé plusieurs voitures de policiers : c'est le chef de la police balinaise qui vient déjeuner ici avec sa famille. Le service d'ordre est important. L'après-midi, nous allons à Celuk, village de fabricants de bijoux d'or et d'argent. Pratiquement un atelier dans chaque maison ! Nous profitons de notre dernier soir pour dîner une fois de plus chez Madé, la cuisine balinaise est une pure merveille !


19 avril
Nous partons pour Amed par la route côtière. Nous profitons pleinement de cet endroit que nous adorons, nous avons retrouvé avec plaisir les serveuses du restaurant. Encore une nuit interrompue par un incident non identifié : En pleine nuit, une bestiole, on ne saura jamais quoi, me tombe sur le visage. Lumière, du sang partout, mais plus de peur que de mal ! on a jamais trouvé le responsable, mais on s'est ensuite protégé en fermant les moustiquaires : si ce n'est pas pour les moustiques, ça peut quand même servir !

20 avril
Nous optons pour une matinée plage et snorkling mais la mer est agitée et il y a peu de poissons. Nous profitons de ces derniers jours pour flâner, ne rien faire ...

21 avril
Nous partons pour Ubud et retrouvons avec plaisir cette jolie petite ville, la maison d'hôtes tenue par un Québécois et une javanaise. Nous allons au marché, flâner dans les rues. Ketut nous quitte maintenant, il nous a offert du thé et du café.

22 et 23 avril
Il faut faire les valises, nous partons pour Jimbaran pour profiter d'une magnifique maison d'hôtes. Nous profitons de la plage et de ses petits restos de poissons, de la piscine et des transats, des derniers instants à Bali.

24 avril
Nous déjeunons sur place avec Grégory et partons ensuite pour l'aéroport. C'est difficile de quitter Bali, comme la première fois. Nous avons découvert Java qui nous a enchanté. Nous espérons revenir et découvrir encore d'autres îles de ce merveilleux pays.

Retour haut de page            Retour accueil