3 avril
Nous sommes arrivés à Ciudad Guatemala vers 20h30. Le
chauffeur nous attendait pour nous conduire à Antigua. Il fait
nuit et nous ne voyons rien de la capitale. A Antigua, le chauffeur
nous dépose dans une petite rue, devant une énorme porte
de bois. A l'intérieur, nous découvrons un magnifique
patio. Notre chambre, qui donne sur ce patio, est meublée de
meubles anciens très beaux, un lit majestueux. On ne se pose pas
trop de questions et c'est parti pour une bonne nuit réparatrice.
4 avril

Nous sommes réveillés vers 6 heures par le chant des
oiseaux. Nous prenons un copieux petit déjeuner dans le patio,
composé de jus de fruits, assiette de fruits, omelette, fromage
frais et haricots noirs, pain, brioche, thé, café.
Excellent tout ça ! Nous partons découvrir la ville en
passant d'abord par la banque. C'est une joli petite ville aux maisons
sans étage, rues pavées, arcades. Quelle bonne
idée d'aller à la banque dès l'ouverture. Dans la
journée, des files interminables se forment devant toutes les
banques. L'attente se fait sur le trottoir lorsqu'il y a trop de monde
à l'intérieur. L'accès est
réglementé par un service d'ordre armé, aussi bien
à l'extérieur qu'à l'intérieur. Impressionnant,
surtout lorsque l'on voit certains véhicules de transport de
fonds criblés de balles ...Toutes les rues sont
perpendiculaires, impossible de se perdre. Nous visitons la
cathédrale qui fait face à la place centrale, à la
façade imposante. L'intérieur est tout petit. En fait,
elle n'a jamais été terminée à cause des
tremblements de terre ce qui fait que l'arrière n'est que ruine.
Les offices se passent donc dans l'entrée de la
cathédrale.

L'arche qui fait la réputation de
Antigua est
magnifique. Une petite rue pavée y conduit, on croirait un
décor de cinéma. Au bout de cette rue se trouve
l'église de la Merced. Tous les trésors de cette
église ont été transférés
dans un musée de Ciudad Guatemala pour les protéger
d'éventuels tremblements de terre. L'après-midi, nous
visitons la casa Popenoe. C'est une ancienne demeure coloniale toujours
habitée et très bien conservée, avec de jolis
meubles d'époque et un très beau patio. Nous parcourons
les petites ruelles pleines de charme et trouvons un banc sur la place
centrale où l'on peut observer l'animation de la ville, les
petits cireurs de chaussures obéissant à un seul coup de
sifflet ...
Nous avons dîné dans un resto d'excellentes
viandes, servis par un charmant jeune homme prénommé Donis.
Bon, j'ai un peu de mal à comprendre, il me semble que l'accent
est particulier. J'espère que je vais m'habituer sinon ça
ne va pas être facile!
5 avril
Notre chauffeur, prénommé Otto, nous attend et nous
partons pour Sololà. Arrêt au village de
San Andres
Itzapa. Nous visitons une petite chapelle où se déroulent
des rites mayas.

Un chaman prépare une cérémonie
en disposant au sol des bougies, des gros cigares et y met le feu en
récitant des prières ou des incantations.Pour activer le
feu, il y jette du rhum (qui ne se boit pas, il ne sert qu'aux
cérémonies). Une autre offrande se prépare avec
des oeufs. Les offrandes ne dépendent pas seulement des voeux
exprimés mais aussi de l'argent qui est donné pour la
cérémonie. Plus il y a d'argent, plus il y a d'offrandes
! Les voeux ont-ils plus de chance de se réaliser ?
Puis nous faisons
route pour
Sololà. Otto parle lentement ce qui fait
que je le comprends bien, ouf ! A Sololà, il y a une très
belle église de l'époque coloniale.

Très belle
tour de la liberté mais elle est fermée à la
visite. Le marché est merveilleux : Les indiennes et indiens
mayas sont vêtus du costume traditionnel. Le costume des hommes se
compose d'une sorte de bermuda, d'une large ceinture, le tout dans les
tissus aux couleurs très vives. Les indiennes n'aiment pas se
faire photographier, il faut ruser ! Le marché est très
bien approvisionné, beaucoup de fruits, poissons
séchés, et très peu de touristes ! Otto nous
emmène visiter le cimetière ? Bon allons-y ... C'est un
endroit très coloré, toutes les tombes sont en hauteur et
de couleur bleu, rose ou jaune. Les peintures sont refaites chaque
année pour la Toussaint et les plaques ont une sculpture dont le
sujet est en rapport avec le métier ou la passion du
défunt. Pour la Toussaint, c'est la fête au
cimetière, les familles y partagent repas et boissons sur les
tombes.
C'est ici que nous retrouvons Carlos chez qui nous allons loger ce
soir. Nous voyageons en pick-up, véhicule assez répandu
ici. Carlos parle anglais mais nous préférons parler en
espagnol, lui aussi. Nous roulons un peu et allons déjeuner dans un resto
écologique en pleine nature, poulet ou lapin au menu. Puis nous
continuons vers
Totonicapan, là où habite Carlos. Nous
visitons d'abord la ville : l' hôtel de ville, le marché
toujours très typique. Puis nous allons chez
Carlos.

Il habite
une maison d'adobe (briques de terre crue) qui a plus de 200 ans (5
générations de sa famille). La maison est composée
d'une grande pièce à vivre et à dormir et une
cuisine où se côtoient les 3 types de cuisson :
l'ancestral feu de bois au sol, plus moderne la cuisinière
à bois (sorte de construction en brique avec dessus en fonte) et
la moderne cuisinière à gaz. C'est sur la seconde que
Carolina a cuisiné une spécialité
réservée aux occasions spéciales ! Carlos
confirme : nous sommes une occasion spéciale ! Nous faisons le
tour de la propriété : les petits champs,
l'élevage de quelques poules, dindes et 2 vaches. Nous
rencontrons son père qui travaille dans les champs et habite une
autre maison du village. Les terres que possèdent Carlos lui ont
été données par son père pour son mariage.
Carlos a travaillé et étudié pendant 8 ans aux
Etats-Unis.
Nous prenons le dîner ensemble dans la cuisine. Soupe d'asperges,
los paches (la spécialité faite de maïs, tomates et
aromates cuits à la vapeur dans une feuille de bananier), poulet
grillé et ananas. Tout est très bon !
Carolina est très discrète. Elle nous parle un peu de sa
vie : Elle aime sa vie à la campagne et n'aimerait pas habiter
la ville où elle trouve qu'il y a trop de bruit.
Notre chambre est une petite pièce indépendante qui donne
sur la cour, en face de la cuisine. C'est très simple mais
suffisant. Le point d'eau et les toilettes sont aussi dans la cour.
6 avril

Réveil à 6 heures, au chant du coq ! Petit
déjeuner typique : oeufs brouillés à la tomate,
fromage, bananes

grillées, maïs grillé, thé
et café. Nous quittons Carolina et partons vers
San
Andrés Xecul où nous visitons un site de rites mayas,
l'église très belle. Toutes les églises et parfois
les fenêtres des maisons portent un ruban blanc en signe de deuil
pour le pape. Dans ce village, on pratique la teinture des fils de coton
qui servent ensuite à réaliser tous les tissus des
costumes traditionnels. Nous allons ensuite à Zunil, village
quiché. (Carlos est un quiché). A Zunil, devant
l'église, il y a une foule de femmes et d'enfants qui attendent
l'heure de la messe. Les vêtements sont toujours aussi
colorés, ici beaucoup de rouge.
Maintenant, nous visitons
Almolonga, le jardin du Guatemala. De nombreux vergers et potagers
alimentent le marché d'Almolonga, sorte de marché en gros
où les légumes (superbes et énormes) partent pour
l'étranger. D'une façon générale, le
Guatemala exporte ses meilleures productions, c'est le sort des pays
pauvres ...
Nous reprenons la route vers Quetzaltenango, Sololà et
Panajachel et nous arrivons au lac Attitlan en fin d'après-midi,
à Santa Catarina Palopo. Le lac est recouvert d'un voile de
brume. Nous quittons Carlos avec regrets. Nous dînons le soir
à l'hôtel, il semble que la cuisine
guatémaltèque ne soit pas très variée !
7 avril
Nous partons avec Patrick (qui nous a préparé notre
voyage) en pick-up et montons dans les
montagnes entourant le lac. Ensuite, à pied, nous découvrons une
montagne très abîmée par le déboisement à
outrance qui sert à dégager des zones cultivables et
à fournir le bois pour le chauffage et la cuisine. Certains
arbres de valeur se vendent, permettant à une famille entière de
vivre 3 semaines (500-600 Q. 10 Q = 1 €). Patrick nous explique
son pays, les difficultés qui se préparent lorsqu'il n'y
aura plus assez de terre pour nourrir le peuple. La ballade est sympa,
une petite montée et ensuite du plat et de la descente. Nous
profitons d'une belle vue sur le lac, toujours un peu dans la brume. La
fin de la ballade nous fait traverser une partie du village par des
ruelles étroites entre des maisons très pauvres. Quelques
enfants demandent de l'argent, toutefois sans beaucoup d'insistance.
Nous rentrons à l'hôtel où nous poursuivons la
conversation avec Patrick autour d'un rafraîchissement. Nous allons
ensuite nous balader au bord du lac où des petites jeunes
filles veulent nous vendre tissus et autres foulards en tous genres.
Elles sont charmantes ! Nous dînons au bord du lac d'un excellent
poisson.
8 avril

Nous partons en bateau visiter les villages des rives du lac. Tout
près de
Santa Catarina, San Antonio
Palopo est un joli petit
village typique. Là encore, des couleurs différentes dans
ce village. Nous apercevons quelques femmes tissant dans les cours des
maisons, d'autres faisant la lessive au bord du lac. Puis nous traversons le lac pour aller à
Santiago
Attitlan ! C'est une grosse bourgade où le touriste est connu !
Une grande rue centrale bordée de boutiques d'articles pour
touristes.

Pierre y a trouvé un joli chapeau de cuir, genre
Indiana Jones ! Beaucoup de tableaux naïfs aux couleurs
très vives. Puis nous allons à San Pedro,
caractéristique par l'odeur acre du café qui sèche
au soleil dans les cours. Le retour en lancha est assez agité,
en général il est déconseillé de naviguer
sur le lac l'après-midi, le vent rendant parfois le lac
très agité. Nous rentrons en début
d'après-midi et déjeunons au bord du lac. Puis nous
faisons une ballade dans le village. C'est la fête à
l'école du village : danses par les élèves, vente
d'articles par la coopérative scolaire. Nous avions
espéré retrouver nos petites vendeuses d'hier mais non,
elles ne sont pas là. Nous trouvons une charmante dame qui me
fait la
coiffe typique de Santa Catarina. Pourvu que je puisse la
garder en l'état ! Nous dînons au bord du lac d'une
plancha typica : saucisses, frites, guacamole, légumes, riz :
excellent.
9 avril

Nous partons pour Nebaj avec Noé, notre nouveau chauffeur, pour
environ 4 heures de route. Nous nous arrêtons à
Chichicastenango, calme sans le grand marché à touristes du dimanche. Ça nous permet de mieux apprécier le
village et sa petite église. Nous traversons ensuite Santa Cruz
des Quiché, Santa Lucia la reforma,
Sacapulas où nous
nous arrêtons. Encore un très petit marché,
l'église, quelques tomates achetées à une petite
mamie... A partir d'ici, nous quittons la route pour la piste pour
environ 1 heure 30. Vitesse moyenne 20 km/heure. Les paysages
deviennent beaucoup plus verts et nous allons vers une vallée
où il semble y avoir peu d'habitants. L'arrivée à
l'hacienda nous laisse ébahis,

on se croirait en Suisse ou en
Savoie, les indiens en plus. Nous nous installons dans un des quatre
jolis petits chalets à proximité de la maison. La
maîtresse de maison nous sert une soupe et une crème et nous
partons en ballade à cheval. Nous traversons des paysages
magnifiques, des villages typiques (une école avec simplement
des bancs, pas de tables...) pendant environ 3 heures. Bon, à
l'arrivée on a un peu les fesses en compote mais ça
valait le coup. Nous dînons à la ferme et en profitons
pour discuter un peu avec la maîtresse de maison. Elle a des origines
italienne et espagnole et ses parents possédaient une finca sur
la côte pacifique.
10 avril
Après une nuit très calme, la nature, il n'y a que
ça de vrai ! nous prenons un copieux petit déjeuner. La
vallée est dans la brume qui se dissipe peu à peu. Nous
allons jusqu'à
Nebaj, toujours le marché et
l'église ! Nous déjeunons avec Noé dans un petit
resto où l'animation est faite par un match de foot retransmis
à la télé ! Nous rentrons à l'hacienda et
profitons de cet environnement magnifique. Nous profitons des origines
italiennes de la patronne pour déguster de savoureuses
pâtes maison !

11 avril
Départ à 7 heures après un copieux petit
déjeuner : oeufs brouillés, pain perdu, bananes cuites,
melon et toujours les haricots noirs que nous évitons au petit
déjeuner, ça pèse sur l'estomac ! Après 5
heures de piste difficile, nous nous arrêtons à Coban pour
la banque et la poste. Maintenant nous reprenons la route pour 2 heures
pour atteindre les grottes de
Candelaria. Un jeune homme nous attend au
bord de la route et nous conduit par un petit sentier à
l'hôtel, niché dans une végétation
tropicale. Nous avons un joli petit bungalow avec ventilo, salle de
bain extérieure dans un environnement superbe. Il fait
très chaud ! Nous allons en ballade jusqu'à la
rivière, puis nous régalons d'un dîner typique.
Nuit sous la moustiquaire, on ne sait jamais...
12 avril
Nous allons faire une ballade en forêt avec un guide qui nous
explique les différents arbres et plantes (el chatte, l'arbre
à chicle, etc) puis une visite des grottes qui servent à
des cérémonies mayas et servaient de cachette au temps de
la guerre civile. Journée détente.

13 avril
Nous partons pour Sayaxché. Nous avons rendez-vous à la
boutique de Don Pedro où nous attend Gabriel

et nous partons en
lancha sur le rio Pasion, pour El
Ceibal. Sur les rives de la rivière, des tortues
et beaucoup d'oiseaux (martin-pêcheur, héron, aigrette).
Une marche de trente minutes et nous arrivons sur le site. Une
maquette représente le site dans sa totalité, seulement 2
temples sont dégagés de la végétation et
restaurés. Un temple carré et un rond, temple pour
cérémonie.
Nous repartons en lancha pour Sayaxché pour déjeuner puis
de nouveau la lancha sur la lagune pour aller à l'hôtel
à une heure d'ici. A certains passages, il y a très peu
d'eau et Gabriel doit manoeuvrer avec prudence. La lagune est immense.
Nous nous installons rapidement à l'hôtel et repartons sur
la
lagune pour le coucher du soleil. Nous en profitons pour visiter un
petit village. La vie se passe au bord de la lagune, pêche,
douche, shampoing... Les maisons sont en bois et toit de chaume.
L'école est d'un confort très sommaire, mais ici il y a
des tables.

14 avril
Nous partons en lancha pour Aguateca, sur le Petexbatun. Une
aigrette nous accompagne, s'arrêtant à chaque
méandre de la rivière pour attendre la lancha, puis
s'envoler de nouveau . 30 minutes de marche et
nous atteignons le site. La ville
était construite sur une falaise
pour permettre aux habitants de se défendre. Nous passons dans
une gorge étroite et nous arrivons sur le site où
déjà beaucoup de temples et maisons ont été
restaurés. Beaucoup sont encore ensevelis sous la
végétation, ressemblant à des petits tertres. Une
équipe d'archéologues est sur place et l'un d'entre eux
nous explique son travail, ses découvertes : des morceaux de
céramique, des outils pour sculpter les stèles.
Très passionné par son travail et très heureux de
partager avec nous quelques instants de sa journée. Ce
site
mérite la visite !
Nous repartons en lancha et allons à Sayaxché. Nous prenons
le temps de déjeuner mais renonçons au pollo ! Nous
partons maintenant en voiture avec Gilberto pour Flores.
L'hôtel est un peu à l'écart, au bord du lac Peten
Itza. Nous avons une superbe vue sur le lac et le coucher de soleil.

15 avril

Départ matinal pour Yaxha, site maya à l'est de Tikal.
Nous traversons des petits villages très pauvres. Le
site de
Yaxha est restauré sous la responsabilité d'un
architecte. Environ 400 structures sont enfouies sous la végétation. Les temples ne sont pas complètement
dégagés de leur gangue végétale,
préservant ainsi la végétation.
Beaucoup
de
"lavoirs" au bord du lac. La végétation aussi peut
surprendre, tel ce palmier poussant au coeur d'un autre arbre, qui
lui mourra. Nous nous arrêtons à El Remate
dans un petit resto typique et partageons notre repas avec
Gilberto. Nous longeons le lac qui prend parfois des couleurs
de lagon et
arrivons à Tikal en début d'après-midi. Nous
allons de suite sur le site pour profiter du
coucher de soleil depuis
le sommet du temple IV ou temple du serpent à 2 têtes, (72 mètres). La vue au-dessus de la
canopée est superbe. Nous passons sur la plaza Mayor et
l'acropole nord pour rentrer à l'hôtel.

16 avril
Dès 8 heures, nous sommes sur le
site pour découvrir tous
ces temples qui cachent encore bien des mystères. Tout

d'abord
la plaza Mayor avec ses 2 temples : nous montons au sommet du temple II
ou temple des masques (38 mètres mais sans doute 42 à l'époque), celui
de la femme du roi Ah Cacao. Celui du roi, c'est le temple I ou temple du grand jaguar (45
mètres) avec 9 plate formes (9 est un chiffre sacré chez
les mayas). Sous le temple, on a retrouvé la chambre
funéraire du roi, son squelette et de magnifique bijoux de jade.
Puis le temple III, ou temple du prêtre Jaguar. A chaque fois la
vue sur l'ensemble de la ville est superbe. Puis le temple V, haut de
57 mètres et récemment restauré. Puis nous
arrivons au mundo perdido. C'était la place centrale sous la
dynastie Patte de Jaguar. Au centre, une
pyramide haute de 30
mètres, du haut de laquelle on a une vue à 360 °. On
suppose que cette pyramide était un observatoire astronomique.
Attention au vertige pour la descente ! Nous allons au palacio de los
mucielagos (chauve-souris) ou palacio de las ventanas. Nous retournons
vers le temple IV, tellement difficile à photographier tant il
est enfoui dans la végétation. Nous rentrons par la plaza
Mayor. Nous reprenons la route et profitons d'un peu de temps pour visiter
Flores, jolie
petite ville aux maisons très colorées, puis Santa Elena
pour la banque !

17 avril
Nous partons pour Rio Dulce avec Gilberto et toute sa famille. Il nous
a demandé si on était d'accord pour que sa famille nous
accompagne, c'est dimanche ! Nous en profitons pour bavarder un peu
avec les enfants. A Rio Dulce, Daniel nous attend avec sa lancha. Nous
faisons un petit tour sur le fleuve pour voir le fort du
castillo de
San Felipe puis c'est le départ sur le rio pour rejoindre
Livingston, ville garifuna que l'on ne peut atteindre que par le fleuve
ou la mer. Nous passons dans des petits bras de la lagune où
l'on découvre une nature intacte, des petits villages de
pêcheurs, beaucoup d'oiseaux.

Par endroit, de luxueuses villas et leur yacht. La partie la plus large du fleuve
fait 13 km sur 7 de long, puis le rio entre dans une gorge. Nous
approchons de l'océan et l'agitation due à la rencontre
des courants se fait sentir. Le rio
Dulce se jette dans l'océan Atlantique par un large
estuaire
où se trouve Livingston (La buga en langue Garifuna,
c'est-à-dire l'embouchure). C'est une petite ville accessible
uniquement par le fleuve ou l'océan depuis Puerto Barrios. Elle
est habitée par les Garifunas, descendants d'esclaves introduits
par les Espagnols et les Anglais dans les Caraïbes.
Nous débarquons au pied de
l'hôtel.
Nous sommes dans un bungalow avec vue panoramique sur le fleuve et
l'océan. Nous faisons une petite ballade dans la ville : ici on
regarde passer le temps, alors même qu'il semble s'être
arrêté. L'ambiance caraïbe domine par les costumes,
la musique.
Nous dînons une fois de plus couleur locale de crevettes et du
plat typique de Livingston, le tapado (soupe de poisson au lait de
coco),
un vrai délice !

18 avril
Nous parcourons cette petite
ville tranquille qui doit avoir
"nonchalance" pour devise. Nous déjeunons chez Maria, femme
très dynamique qui nous fait goûter son poulet au curry
(elle a vécu 2 ans en Inde). Entre temps, grosse averse
tropicale.
19 avril
Nous repartons en lancha avec Daniel, cette fois en longeant la
côte pour rejoindre Puerto Barrios où Otto nous attend.
Nous prenons la route pour Copan au Honduras. En route, nous visitons une
bananeraie
: nous visitons le hangar
où sont traités et conditionnés les régimes
de bananes : cadences infernales ...Pierre a commencé à
filmer mais s'est vite fait sommer de ranger sa caméra : seules
les photos sont autorisées. Évidemment, sur les photos, on ne
voit pas la cadence ...
Puis nous visitons le site de
Quiriga,
grande cité maya du sud. Sa fondation est située entre
250 et 500 après JC. Peut-être des habitants de Tikal
venus ici pour contrôler la navigation sur le fleuve Motagua,
route commerciale entre l'Altiplano et l'océan Atlantique.
A Copan, nous avons un hôtel en pleine campagne. Nous retournons
au centre
ville pour visiter et dîner. Nous avons retrouvé
Otto et allons dîner avec lui. Toujours des rencontre sympathiques pour discuter. Otto a beaucoup d'humour !

20 avril
Nous visitons le site de Copan, très bien entretenu dans un
environnement verdoyant. Ce site est réputé pour ses nombreuses et très belles
stèles.
Elles sont pour la plupart sur la plaza centrale entourée de
gradins utilisés pour les cultes. Les stèles
étaient érigées pour différentes
occasions, hommages rendu au roi ou après chaque période
de 20 ans. A Copan, les stèles ont conservé quelques
couleurs d'origine. Les
temples sont plus ou moins restaurés.

Un
magnifique escalier dit "escalier hiéroglyphique" : le texte
inscrit sur les contremarches se lit de bas en haut. L'escalier est
protégé par une large bâche. Plus loin un
magnifique jeu de pelote en excellent état. Le jeu de
pelote est une sorte de jeu de ballon. Il était parfois assorti de sacrifice : le gagnant ne gagnait pas pour tout !
Le
musée est fermé pour restauration, dommage ! Nous
visitons seulement le petit musée en ville, très
intéressant puis déjeunons, toujours avec Otto dont nous
apprécions la compagnie. Il faut maintenant reprendre la route
pour Ciudad Guatemala. Nous arrivons en fin d'après-midi. C'est
une ville très animée. Nous passons sur la plaza Mayor,
palais présidentiel et la cathédrale. On traverse ensuite
des quartiers commerçants très animés. Nous
arrivons à l'hôtel où Otto nous conseille de
rester, pour plus de sécurité.
21 avril
C'est le départ nous saluons Otto. Nous quittons un pays qui
nous a beaucoup séduit par ses contrastes, sa culture et comme
dans beaucoup d'autres, l'accueil et la convivialité des
personnes rencontrées. Reviendrons-nous ?
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