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Carnet de voyage – GUATEMALA
3 avril 2005 au 21 avril 2005

3 avril
Nous sommes arrivés à Ciudad Guatemala vers 20h30. Le chauffeur nous attendait pour nous conduire à Antigua. Il fait nuit et nous ne voyons rien de la capitale. A Antigua, le chauffeur nous dépose dans une petite rue, devant une énorme porte de bois. A l'intérieur, nous découvrons un magnifique patio. Notre chambre, qui donne sur ce patio, est meublée de meubles anciens très beaux, un lit majestueux. On ne se pose pas trop de questions et c'est parti pour une bonne nuit réparatrice.

4 avril
Nous sommes réveillés vers 6 heures par le chant des oiseaux. Nous prenons un copieux petit déjeuner dans le patio,
composé de jus de fruits, assiette de fruits, omelette, fromage frais et haricots noirs, pain, brioche, thé, café. Excellent tout ça ! Nous partons découvrir la ville en passant d'abord par la banque. C'est une joli petite ville aux maisons sans étage, rues pavées, arcades. Quelle bonne idée d'aller à la banque dès l'ouverture. Dans la journée, des files interminables se forment devant toutes les banques. L'attente se fait sur le trottoir lorsqu'il y a trop de monde à l'intérieur. L'accès est réglementé par un service d'ordre armé, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. Impressionnant, surtout lorsque l'on voit certains véhicules de transport de fonds criblés de balles ...Toutes les rues sont perpendiculaires, impossible de se perdre. Nous visitons la cathédrale qui fait face à la place centrale, à la façade imposante. L'intérieur est tout petit. En fait, elle n'a jamais été terminée à cause des tremblements de terre ce qui fait que l'arrière n'est que ruine. Les offices se passent donc dans l'entrée de la cathédrale. L'arche qui fait la réputation de Antigua est magnifique. Une petite rue pavée y conduit, on croirait un décor de cinéma. Au bout de cette rue se trouve l'église de la Merced. Tous les trésors de cette église ont été transférés dans un musée de Ciudad Guatemala pour les protéger d'éventuels tremblements de terre. L'après-midi, nous visitons la casa Popenoe. C'est une ancienne demeure coloniale toujours habitée et très bien conservée, avec de jolis meubles d'époque et un très beau patio. Nous parcourons les petites ruelles pleines de charme et trouvons un banc sur la place centrale où l'on peut observer l'animation de la ville, les petits cireurs de chaussures obéissant à un seul coup de sifflet ...
Nous avons dîné dans un resto d'excellentes viandes, servis par un charmant jeune homme prénommé Donis. Bon, j'ai un peu de mal à comprendre, il me semble que l'accent est particulier. J'espère que je vais m'habituer sinon ça ne va pas être facile!



5 avril
Notre chauffeur, prénommé Otto, nous attend et nous partons pour Sololà. Arrêt au village de San Andres Itzapa. Nous visitons une petite chapelle où se déroulent des rites mayas. Un chaman prépare une cérémonie en disposant au sol des bougies, des gros cigares et y met le feu en récitant des prières ou des incantations.Pour activer le feu, il y jette du rhum (qui ne se boit pas, il ne sert qu'aux cérémonies). Une autre offrande se prépare avec des oeufs. Les offrandes ne dépendent pas seulement des voeux exprimés mais aussi de l'argent qui est donné pour la cérémonie. Plus il y a d'argent, plus il y a d'offrandes ! Les voeux ont-ils plus de chance de se réaliser ?
Puis nous faisons route pour Sololà. Otto parle lentement ce qui fait que je le comprends bien, ouf ! A Sololà, il y a une très belle église de l'époque coloniale. Très belle tour de la liberté mais elle est fermée à la visite. Le marché est merveilleux : Les indiennes et indiens mayas sont vêtus du costume traditionnel. Le costume des hommes se compose d'une sorte de bermuda, d'une large ceinture, le tout dans les tissus aux couleurs très vives. Les indiennes n'aiment pas se faire photographier, il faut ruser ! Le marché est très bien approvisionné, beaucoup de fruits, poissons séchés, et très peu de touristes ! Otto nous emmène visiter le cimetière ? Bon allons-y ... C'est un endroit très coloré, toutes les tombes sont en hauteur et de couleur bleu, rose ou jaune. Les peintures sont refaites chaque année pour la Toussaint et les plaques ont une sculpture dont le sujet est en rapport avec le métier ou la passion du défunt. Pour la Toussaint, c'est la fête au cimetière, les familles y partagent repas et boissons sur les tombes.
C'est ici que nous retrouvons Carlos chez qui nous allons loger ce soir. Nous voyageons en pick-up, véhicule assez répandu ici. Carlos parle anglais mais nous préférons parler en espagnol, lui aussi. Nous roulons un peu et allons déjeuner dans un resto écologique en pleine nature, poulet ou lapin au menu. Puis nous continuons vers Totonicapan, là où habite Carlos. Nous visitons d'abord la ville : l' hôtel de ville, le marché toujours très typique. Puis nous allons chez Carlos. Il habite une maison d'adobe (briques de terre crue) qui a plus de 200 ans (5 générations de sa famille). La maison est composée d'une grande pièce à vivre et à dormir et une cuisine où se côtoient les 3 types de cuisson : l'ancestral feu de bois au sol, plus moderne la cuisinière à bois (sorte de construction en brique avec dessus en fonte) et la moderne cuisinière à gaz. C'est sur la seconde que Carolina a cuisiné une spécialité réservée aux occasions spéciales ! Carlos confirme : nous sommes une occasion spéciale ! Nous faisons le tour de la propriété : les petits champs, l'élevage de quelques poules, dindes et 2 vaches. Nous rencontrons son père qui travaille dans les champs et habite une autre maison du village. Les terres que possèdent Carlos lui ont été données par son père pour son mariage. Carlos a travaillé et étudié pendant 8 ans aux Etats-Unis.
Nous prenons le dîner ensemble dans la cuisine. Soupe d'asperges, los paches (la spécialité faite de maïs, tomates et aromates cuits à la vapeur dans une feuille de bananier), poulet grillé et ananas. Tout est très bon !
Carolina est très discrète. Elle nous parle un peu de sa vie : Elle aime sa vie à la campagne et n'aimerait pas habiter la ville où elle trouve qu'il y a trop de bruit.
Notre chambre est une petite pièce indépendante qui donne sur la cour, en face de la cuisine. C'est très simple mais suffisant. Le point d'eau et les toilettes sont aussi dans la cour.

6 avril
Réveil à 6 heures, au chant du coq ! Petit déjeuner typique : oeufs brouillés à la tomate, fromage, bananes grillées, maïs grillé, thé et café. Nous quittons Carolina et partons vers San Andrés Xecul où nous visitons un site de rites mayas, l'église très belle. Toutes les églises et parfois les fenêtres des maisons portent un ruban blanc en signe de deuil pour le pape. Dans ce village, on pratique la teinture des fils de coton qui servent ensuite à réaliser tous les tissus des costumes traditionnels. Nous allons ensuite à Zunil, village quiché. (Carlos est un quiché). A Zunil, devant l'église, il y a une foule de femmes et d'enfants qui attendent l'heure de la messe. Les vêtements sont toujours aussi colorés, ici beaucoup de rouge. 
Maintenant, nous visitons Almolonga, le jardin du Guatemala. De nombreux vergers et potagers alimentent le marché d'Almolonga, sorte de marché en gros où les légumes (superbes et énormes) partent pour l'étranger. D'une façon générale, le Guatemala exporte ses meilleures productions, c'est le sort des pays pauvres ...
Nous reprenons la route vers Quetzaltenango, Sololà et Panajachel et nous arrivons au lac Attitlan en fin d'après-midi, à Santa Catarina Palopo. Le lac est recouvert d'un voile de brume. Nous quittons Carlos avec regrets. Nous dînons le soir à l'hôtel, il semble que la cuisine guatémaltèque ne soit pas très variée !

7 avril
Nous partons avec Patrick (qui nous a préparé notre voyage) en pick-up et montons dans les montagnes entourant le lac. Ensuite, à pied, nous découvrons une montagne très abîmée par le déboisement à outrance qui sert à dégager des zones cultivables et à fournir le bois pour le chauffage et la cuisine. Certains arbres de valeur se vendent, permettant à une famille entière de vivre 3 semaines (500-600 Q. 10 Q = 1 €). Patrick nous explique son pays, les difficultés qui se préparent lorsqu'il n'y aura plus assez de terre pour nourrir le peuple. La ballade est sympa, une petite montée et ensuite du plat et de la descente. Nous profitons d'une belle vue sur le lac, toujours un peu dans la brume. La fin de la ballade nous fait traverser une partie du village par des ruelles étroites entre des maisons très pauvres. Quelques enfants demandent de l'argent, toutefois sans beaucoup d'insistance. Nous rentrons à l'hôtel où nous poursuivons la conversation avec Patrick autour d'un rafraîchissement. Nous allons ensuite nous balader au bord du lac où des petites jeunes filles veulent nous vendre tissus et autres foulards en tous genres. Elles sont charmantes ! Nous dînons au bord du lac d'un excellent poisson.

8 avril
 Nous partons en bateau visiter les villages des rives du lac. Tout près de Santa Catarina, San Antonio Palopo est un joli petit village typique. Là encore, des couleurs différentes dans ce village. Nous apercevons quelques femmes tissant dans les cours des maisons, d'autres faisant la lessive au bord du lac. Puis nous traversons le lac pour aller à Santiago Attitlan ! C'est une grosse bourgade où le touriste est connu ! Une grande rue centrale bordée de boutiques d'articles pour touristes. Pierre y a trouvé un joli chapeau de cuir, genre Indiana Jones ! Beaucoup de tableaux naïfs aux couleurs très vives. Puis nous allons à San Pedro, caractéristique par l'odeur acre du café qui sèche au soleil dans les cours. Le retour en lancha est assez agité, en général il est déconseillé de naviguer sur le lac l'après-midi, le vent rendant parfois le lac très agité. Nous rentrons en début d'après-midi et déjeunons au bord du lac. Puis nous faisons une ballade dans le village. C'est la fête à l'école du village : danses par les élèves, vente d'articles par la coopérative scolaire. Nous avions espéré retrouver nos petites vendeuses d'hier mais non, elles ne sont pas là. Nous trouvons une charmante dame qui me fait la coiffe typique de Santa Catarina. Pourvu que je puisse la garder en l'état ! Nous dînons au bord du lac d'une plancha typica : saucisses, frites, guacamole, légumes, riz : excellent.

9 avril
Nous partons pour Nebaj avec Noé, notre nouveau chauffeur, pour environ 4 heures de route. Nous nous arrêtons à Chichicastenango, calme sans le grand marché à touristes du dimanche. Ça nous permet de mieux apprécier le village et sa petite église. Nous traversons ensuite Santa Cruz des Quiché, Santa Lucia la reforma, Sacapulas où nous nous arrêtons. Encore un très petit marché, l'église, quelques tomates achetées à une petite mamie... A partir d'ici, nous quittons la route pour la piste pour environ 1 heure 30. Vitesse moyenne 20 km/heure. Les paysages deviennent beaucoup plus verts et nous allons vers une vallée où il semble y avoir peu d'habitants. L'arrivée à l'hacienda nous laisse ébahis, on se croirait en Suisse ou en Savoie, les indiens en plus. Nous nous installons dans un des quatre jolis petits chalets à proximité de la maison. La maîtresse de maison nous sert une soupe et une crème et nous partons en ballade à cheval. Nous traversons des paysages magnifiques, des villages typiques (une école avec simplement des bancs, pas de tables...) pendant environ 3 heures. Bon, à l'arrivée on a un peu les fesses en compote mais ça valait le coup. Nous dînons à la ferme et en profitons pour discuter un peu avec la maîtresse de maison. Elle a des origines italienne et espagnole et ses parents possédaient une finca sur la côte pacifique.




10 avril
 Après une nuit très calme, la nature, il n'y a que ça de vrai ! nous prenons un copieux petit déjeuner. La vallée est dans la brume qui se dissipe peu à peu. Nous allons jusqu'à Nebaj, toujours le marché et l'église ! Nous déjeunons avec Noé dans un petit resto où l'animation est faite par un match de foot retransmis à la télé ! Nous rentrons à l'hacienda et profitons de cet environnement magnifique. Nous profitons des origines italiennes de la patronne pour déguster de savoureuses pâtes maison !


11 avril
 Départ à 7 heures après un copieux petit déjeuner : oeufs brouillés, pain perdu, bananes cuites, melon et toujours les haricots noirs que nous évitons au petit déjeuner, ça pèse sur l'estomac ! Après 5 heures de piste difficile, nous nous arrêtons à Coban pour la banque et la poste. Maintenant nous reprenons la route pour 2 heures pour atteindre les grottes de Candelaria. Un jeune homme nous attend au bord de la route et nous conduit par un petit sentier à l'hôtel, niché dans une végétation tropicale. Nous avons un joli petit bungalow avec ventilo, salle de bain extérieure dans un environnement superbe. Il fait très chaud ! Nous allons en ballade jusqu'à la rivière, puis nous régalons d'un dîner typique. Nuit sous la moustiquaire, on ne sait jamais...

12 avril
Nous allons faire une ballade en forêt avec un guide qui nous explique les différents arbres et plantes (el chatte, l'arbre à chicle, etc) puis une visite des grottes qui servent à des cérémonies mayas et servaient de cachette au temps de la guerre civile. Journée détente.

13 avril
 Nous partons pour Sayaxché. Nous avons rendez-vous à la boutique de Don Pedro où nous attend Gabriel et nous partons en lancha sur le rio Pasion, pour El Ceibal. Sur les rives de la rivière, des tortues et beaucoup d'oiseaux (martin-pêcheur, héron, aigrette). Une marche de trente minutes et nous arrivons sur le site. Une maquette représente le site dans sa totalité, seulement 2 temples sont dégagés de la végétation et restaurés. Un temple carré et un rond, temple pour cérémonie.
Nous repartons en lancha pour Sayaxché pour déjeuner puis de nouveau la lancha sur la lagune pour aller à l'hôtel à une heure d'ici. A certains passages, il y a très peu d'eau et Gabriel doit manoeuvrer avec prudence. La lagune est immense. Nous nous installons rapidement à l'hôtel et repartons sur la lagune pour le coucher du soleil. Nous en profitons pour visiter un petit village. La vie se passe au bord de la lagune, pêche, douche, shampoing... Les maisons sont en bois et toit de chaume. L'école est d'un confort très sommaire, mais ici il y a des tables.

14 avril
 Nous partons en lancha pour Aguateca, sur le Petexbatun. Une aigrette nous accompagne, s'arrêtant à chaque méandre de la rivière pour attendre la lancha, puis s'envoler de nouveau . 30 minutes de marche et nous atteignons le site. La ville était construite sur une falaise pour permettre aux habitants de se défendre. Nous passons dans une gorge étroite et nous arrivons sur le site où déjà beaucoup de temples et maisons ont été restaurés. Beaucoup sont encore ensevelis sous la végétation, ressemblant à des petits tertres. Une équipe d'archéologues est sur place et l'un d'entre eux nous explique son travail, ses découvertes : des morceaux de céramique, des outils pour sculpter les stèles. Très passionné par son travail et très heureux de partager avec nous quelques instants de sa journée. Ce site mérite la visite !
Nous repartons en lancha et allons à Sayaxché. Nous prenons le temps de déjeuner mais renonçons au pollo ! Nous partons maintenant en voiture avec Gilberto pour Flores. L'hôtel est un peu à l'écart, au bord du lac Peten Itza. Nous avons une superbe vue sur le lac et le coucher de soleil.


15 avril
Départ matinal pour Yaxha, site maya à l'est de Tikal. Nous traversons des petits villages très pauvres. Le site de Yaxha est restauré sous la responsabilité d'un architecte. Environ 400 structures sont enfouies sous la végétation. Les temples ne sont pas complètement dégagés de leur gangue végétale, préservant ainsi la végétation.
Beaucoup de "lavoirs" au bord du lac. La végétation aussi peut surprendre, tel ce palmier poussant au coeur d'un autre arbre, qui lui mourra. Nous nous arrêtons à El Remate dans un petit resto typique et partageons notre repas avec Gilberto. Nous longeons le lac qui prend parfois des couleurs de lagon et arrivons à Tikal en début d'après-midi. Nous allons de suite sur le site pour profiter du coucher de soleil depuis le sommet du temple IV ou temple du serpent à 2 têtes, (72 mètres). La vue au-dessus de la canopée est superbe. Nous passons sur la plaza Mayor et l'acropole nord pour rentrer à l'hôtel.


16 avril
Dès 8 heures, nous sommes sur le site pour découvrir tous ces temples qui cachent encore bien des mystères. Tout d'abord la plaza Mayor avec ses 2 temples : nous montons au sommet du temple II ou temple des masques (38 mètres mais sans doute 42 à l'époque), celui de la femme du roi Ah Cacao. Celui du roi, c'est le temple I ou temple du grand jaguar (45 mètres) avec 9 plate formes (9 est un chiffre sacré chez les mayas). Sous le temple, on a retrouvé la chambre funéraire du roi, son squelette et de magnifique bijoux de jade. Puis le temple III, ou temple du prêtre Jaguar. A chaque fois la vue sur l'ensemble de la ville est superbe. Puis le temple V, haut de 57 mètres et récemment restauré. Puis nous arrivons au mundo perdido. C'était la place centrale sous la dynastie Patte de Jaguar. Au centre, une pyramide haute de 30 mètres, du haut de laquelle on a une vue à 360 °. On suppose que cette pyramide était un observatoire astronomique. Attention au vertige pour la descente ! Nous allons au palacio de los mucielagos (chauve-souris) ou palacio de las ventanas. Nous retournons vers le temple IV, tellement difficile à photographier tant il est enfoui dans la végétation. Nous rentrons par la plaza Mayor. Nous reprenons la route et profitons d'un peu de temps pour visiter Flores, jolie petite ville aux maisons très colorées, puis Santa Elena pour la banque !

17 avril
Nous partons pour Rio Dulce avec Gilberto et toute sa famille. Il nous a demandé si on était d'accord pour que sa famille nous accompagne, c'est dimanche ! Nous en profitons pour bavarder un peu avec les enfants. A Rio Dulce, Daniel nous attend avec sa lancha. Nous faisons un petit tour sur le fleuve pour voir le fort du castillo de San Felipe puis c'est le départ sur le rio pour rejoindre Livingston, ville garifuna que l'on ne peut atteindre que par le fleuve ou la mer. Nous passons dans des petits bras de la lagune où l'on découvre une nature intacte, des petits villages de pêcheurs, beaucoup d'oiseaux. Par endroit, de luxueuses villas et leur yacht. La partie la plus large du fleuve fait 13 km sur 7 de long, puis le rio entre dans une gorge. Nous approchons de l'océan et l'agitation due à la rencontre des courants se fait sentir. Le rio Dulce se jette dans l'océan Atlantique par un large estuaire où se trouve Livingston (La buga en langue Garifuna, c'est-à-dire l'embouchure). C'est une petite ville accessible uniquement par le fleuve ou l'océan depuis Puerto Barrios. Elle est habitée par les Garifunas, descendants d'esclaves introduits par les Espagnols et les Anglais dans les Caraïbes.
Nous débarquons au pied de l'hôtel. Nous sommes dans un bungalow avec vue panoramique sur le fleuve et l'océan. Nous faisons une petite ballade dans la ville : ici on regarde passer le temps, alors même qu'il semble s'être arrêté. L'ambiance caraïbe domine par les costumes, la musique. Nous dînons une fois de plus couleur locale de crevettes et du plat typique de Livingston, le tapado (soupe de poisson au lait de coco), un vrai délice !

18 avril
Nous parcourons cette petite ville tranquille qui doit avoir "nonchalance" pour devise. Nous déjeunons chez Maria, femme très dynamique qui nous fait goûter son poulet au curry (elle a vécu 2 ans en Inde). Entre temps, grosse averse tropicale.






19 avril
Nous repartons en lancha avec Daniel, cette fois en longeant la côte pour rejoindre Puerto Barrios où Otto nous attend. Nous prenons la route pour Copan au Honduras. En route, nous visitons une bananeraie : nous visitons le hangar où sont traités et conditionnés les régimes de bananes : cadences infernales ...Pierre a commencé à filmer mais s'est vite fait sommer de ranger sa caméra : seules les photos sont autorisées. Évidemment, sur les photos, on ne voit pas la cadence ...
Puis nous visitons le site de Quiriga, grande cité maya du sud. Sa fondation est située entre 250 et 500 après JC. Peut-être des habitants de Tikal venus ici pour contrôler la navigation sur le fleuve Motagua, route commerciale entre l'Altiplano et l'océan Atlantique.
A Copan, nous avons un hôtel en pleine campagne. Nous retournons au centre ville pour visiter et dîner. Nous avons retrouvé Otto et allons dîner avec lui. Toujours des rencontre sympathiques pour discuter. Otto a beaucoup d'humour !

20 avril
Nous visitons le site de Copan, très bien entretenu dans un environnement verdoyant. Ce site est réputé pour ses nombreuses et très belles stèles. Elles sont pour la plupart sur la plaza centrale entourée de gradins utilisés pour les cultes. Les stèles étaient érigées pour différentes occasions, hommages rendu au roi ou après chaque période de 20 ans. A Copan, les stèles ont conservé quelques couleurs d'origine. Les temples sont plus ou moins restaurés.
Un magnifique escalier dit "escalier hiéroglyphique" : le texte inscrit sur les contremarches se lit de bas en haut. L'escalier est protégé par une large bâche. Plus loin un magnifique jeu de pelote en excellent état. Le jeu de pelote est une sorte de jeu de ballon. Il était parfois assorti de sacrifice : le gagnant ne gagnait pas pour tout !
Le musée est fermé pour restauration, dommage ! Nous visitons seulement le petit musée en ville, très intéressant puis déjeunons, toujours avec Otto dont nous apprécions la compagnie. Il faut maintenant reprendre la route pour Ciudad Guatemala. Nous arrivons en fin d'après-midi. C'est une ville très animée. Nous passons sur la plaza Mayor, palais présidentiel et la cathédrale. On traverse ensuite des quartiers commerçants très animés. Nous arrivons à l'hôtel où Otto nous conseille de rester, pour plus de sécurité.

21 avril
C'est le départ  nous saluons  Otto. Nous quittons un pays qui nous a beaucoup séduit par ses contrastes, sa culture et comme dans beaucoup d'autres, l'accueil et la convivialité des personnes rencontrées. Reviendrons-nous ?

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