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LA TRAVERSEE
Carnet de route
5 octobre 2007
Nous avons rendez-vous
à 10 heures au Havre sur le quai Bougainville pour l'embarquement. Tout
se passe plutôt simplement, nous devons demander ce que l'on doit
faire à différentes personnes du bateau, visiblement
ça se passe comme ça ! Nous laissons Nomad sur le quai,
un membre d'équipage nous prend nos papiers et un autre nous
accompagne jusqu'à la cabine et nous dit que l'on viendra nous
chercher. Il y a un autre couple de français qui est
arrivé en même temps que nous. A midi et demi, n'ayant
toujours vu personne, nous sortons et trouvons quelqu'un qui nous
conduit à la salle à manger. Heureusement, le repas est
presque terminé ! C'est à midi précis ! En
fin de repas, on vient nous chercher pour monter Nomad à bord.
Là, on nous dit que la place est provisoire et que nous aurons
une autre place par la suite. Heureusement car Nomad n'est pas sur un
pont mais dans une rampe d'accès, heureusement il est bien
calé ! Le bateau part à 2 heures mais la manoeuvre nous
semble bizarre, évidemment car nous changeons seulement de quai
pour continuer le chargement. Nous devons donc redescendre Nomad
à quai, les autres français descendent également
leur voiture. Nous restons donc l'après-midi sur le quai
à attendre, préférant rester là
plutôt que d'attendre dans la cabine. Du coup nous faisons
connaissance avec Bernard et Bernadette qui vont voyager pendant 6 mois
sur tout le continent américain. Nous assistons au chargement de
véhicules neufs. Ce travail est fait par les dockers et non par
le personnel Grimaldi. Ils se font un peu plaisir en conduisant les
voitures du parking au cargo, quelques freinages bien serrés !
Le soir, nous rembarquons notre Nomad. La place n'est toujours pas
définitive, nous changerons encore à Casablanca. Nous
avons appareillé à 23h30. Nous sommes allés sur le
pont pour voir le passage de l'écluse François 1er. La
sortie du port est très longue et ce n'est qu'à 1 heure
que nous passons les phares de l'avant-port.
du 6 au 10 octobre 2007
Le voyage se passe bien, pas de mer agitée et donc pas de
mal de mer. Nous ressentons déjà le changement de
température, nous pouvons profiter du soleil sur le pont. Nous
nous habituons à la vie à bord, rythmée
essentiellement par les heures fixes des repas. Nous travaillons tous
les jours notre espagnol, ça progresse !
Nous arrivons devant Casablanca vers 18h30 et le cargo se met à
l'ancre. Nous allons devoir attendre pour entrer au le port. Le
commandant nous a dit que lors de son dernier voyage, il avait attendu
4 jours ! Ça promet ...De plus, nous ne pourrons pas descendre car le
pays est en sécurité niveau 2. Tant pis pour les
pâtisseries ! Joachim, voyageur hispano-suisse, nous a proposé
de nous aider en espagnol. C'est super, nous allons progresser plus
rapidement en pratiquant tous ensemble.
du 11 au 12 octobre 2007
Nous avons finalement attendu 2 jours avant d'entrer au port.
Ensuite, le déchargement s'est fait dans ce qui nous a
semblé être une complète désorganisation. Le
premier jour il y avait beaucoup de personnel et le lendemain, il n'y
avait pratiquement plus personne, c'est la fin du ramadan ! Sur le
quai, c'est un vrai bazar, les voitures parmi les grumes que
décharge le cargo à côté de nous. Nous avons
déplacé Nomad pour la dernière fois.
du 13 au 19 octobre 2007
Nous avons quitté Casa dans la nuit. Avec le GPS,
nous arrivons à savoir à peu près où nous
sommes. Le 13 au matin nous passons à hauteur de Safi, le
14 les Canaries. Le 14 au soir nous passons le tropique du Cancer. Nous
essayons de varier nos occupations pour que le temps passe plus vite.
Lecture, leçons d'espagnol, match de ping-pong, ballade sur le
pont ...Le 16, nous entrons dans le port de Dakar. Nous pouvons
descendre et allons faire un tour en ville. Pierre est
déjà venu plusieurs fois en Afrique mais pour moi, c'est
la première fois et c'est un choc. Difficile de raconter, c'est
pauvre, délabré, sale ...Dakar n'a pas l'air d'une
capitale. Nous prenons un taxi pour aller visiter les souks,
on
se demande comment un engin pareil peu encore fonctionner. Mais ici,
pas de difficultés pour monter à 6 dans le même
taxi ! Le souk est ...je ne trouve pas de mot ! le quartier de la
viande n'est qu'un prélude à celui du poisson : il est
préférable de retenir sa respiration ! Nous appareillons
dans la nuit et arrivons en vue de Banjul (Gambie) le 17. Le
bateau se met à l'ancre, il nous faut attendre la marée
haute pour entrer au port. Le port se trouve dans l'estuaire du fleuve
Gambie. Nous voyons pleins de pirogues de pêcheurs qui
viennent près du cargo. En entrant au port, nous apercevons
quelques belles plages de sable, du côté de Barra (sur
l'autre rive du fleuve). Le port est tout petit et c'est ici que sont
débarquées les vieilles voitures. Ici, nous pouvons
également descendre mais nous préférons rester
à bord. La misère est difficile à regarder. Les
autres passagers font un tour en ville et rentre vite, la ville est
petite et pauvre. Le chargement terminé, nous reprenons la mer
direction Conakry.
du 20 au 21 octobre 2007
Ce matin, nous avons vu des dauphins et une baleine avant d'arriver
à Conakry.
Les abords du port sont assez pauvres et nous restons
à bord. Le déchargement se fait dans la journée et
nous repartons le soir pour Freetown. Nous arrivons à Freetown
le 21 au matin. Ici, pas de plages à l'arrivée, tout le
bord de mer est un bidonville. De très vétustes cases
faites de bois et de tôles. Le rivage est en pente et les plus
misérables cases sont au bord même de l'eau. Un peu plus
haut, on peut apercevoir de maisons délabrées et
au-dessus beaucoup de mosquées, des grandes, des petites ...Tout
respire la misère... Nous ne voulons pas en voir plus et restons
à bord pendant cette courte escale. Nous appareillons vers
20h30, c'est maintenant la traversée de l'atlantique ! Tout
l'équipage semble content de quitter l'Afrique. Il est vrai que
dans tous les ports africains, c'est le personnel du bateau qui fait le
chargement et le déchargement. Le cuisinier en profite pour nous
offrir un digestif et nous fait visiter les cuisines et les chambres
froides.
du 22 au 26 octobre 2007
La traversée se passe très bien, avec une mer
d'huile les deux premiers jours, puis deux un peu moins
confortable car il y a
beaucoup de vent et nous ne pouvons pas profiter
du pont, mais nous profitons de beaux couchers de soleil. Mardi 23, vers 8h45, nous avons passé
l'équateur, passage ponctué d'un grand coup de
sirène ! Le soir, nous avons la fête traditionnelle avec
barbecue ! Pendant la traversée, nous avons pu visiter le poste
de pilotage et la salle des machines. Impressionnant ! Vendredi 26,
nous approchons des côtes car dès le matin, des mouettes
nous accompagnent en faisant un festin de poissons-volants. Puis des
baleines nous accompagnent tout l'après-midi, certaines
très près du bateau, nous faisant l'honneur de sauts
majestueux. Nous arrivons devant Vitoria vers 22 heures et restons
à l'ancre en attendant d'entrer au port.
du 27 octobre au 1er novembre 2007

Nous commençons l'entrée au port vers 10 heures. Vitoria
appelée aussi île de miel
est la plus grande des 26
îles de ce magnifique archipel. Le bateau se faufile entre ces
îlots en souplesse, passant souvent très près. Nous
avons droit à un
magnifique demi-tour sur place dans un si petit espace afin qu'il
puisse se mettre à quai. Nous sommes à quai à midi
ce qui nous permet de sortir l'après-midi pour faire une petite
visite de la ville. Nous prenons un taxi qui nous emmène
à un centre commercial (pour le cybercafé uniquement
!). Ensuite nous allons visiter le monastère Convento da Penha
d'où nous avons une magnifique vue sur Vitoria et les alentours.
Il y a beaucoup d'urubus dans le parc, impressionnant mais pas
méchants !
C'est samedi et les gens
se promènent en famille. Les Brésiliens
semblent très calmes, seule la conduite est ...sportive !
Nous faisons
ensuite un tour dans le centre ville qui nous semble bien vide. Le
chauffeur de taxi nous dit que c'est samedi et donc les gens ne
viennent pas là mais plutôt dans les centres
commerciaux. Nous
rentrons au port et faisons un arrêt au seul café du port
pour prendre
un verre avec une partie de l'équipage qui profite de quelques
heures de détente !
Nous quittons Vitoria vers 2 heures du matin pour Rio. Nous entrons
dans la baie de Rio le 28 en fin de journée. C'est un endroit
magnifique. Dommage, il fait chaud et il y a beaucoup de brume et sans
doute de pollution ! Le pain de sucre est dans la brume, le christ de
Corcovalo encore plus ! Nous sommes à quai seulement à 19
heures, pas de sortie possible ! Le déchargement, notamment de
véhicule "haut de gamme" fabriqués en Allemagne et le
chargement de Volkswagen fabriquées au Brésil partant
pour l'Europe se fait la nuit.
Le 29, nous profitons d'un superbe lever de soleil dans la baie de Rio
avant que le départ vers 7h30.
Nous retraversons la baie et
pouvons voir les plages de Copacabana, Ipanema, Leblon ...Nous arrivons
à Santos à 19 heures, il fait déjà nuit.
Santos est le port de Sao Paulo et le plus grand port d'Amérique
latine. Déchargement et chargement se feront de nuit, ne nous
donnant pas la possibilité de faire un tour en ville. Nous
quittons Santos le 30 octobre à 10 heures et, malgré un
ciel couvert, nous découvrons cet immense port et la ville qui
borde les rives de ce petit fleuve. Richesse et pauvreté se
côtoient, parfois à quelques centaines de mètres...
Le 1er novembre, nous arrivons en vue des côtes uruguayennes,
Montevideo, démesurée comme beaucoup de villes sud américaines, se profile à l'horizon
.
Nous sommes dans
l'estuaire du Rio de la Plata, le plus grand estuaire du monde
(environ 100 km de
large à hauteur de Montevideo et 30 à hauteur de Buenos
Aires). Ridicules les fleuves français ! Le bateau ralentit,
nous
attendons le pilote (le pilote est une personne du port qui monte
à bord des bateaux en entrée ou en sortie et prend les
commandes) qui sera avec nous pour remonter le Rio de la Plata
jusqu'à Zarate. Il y a seulement un chenal de circulation
dans le Rio, assez étroit car lorsque nous croisons des bateaux
qui descendent, ils sont à environ 20 mètres de nous !
Nous avons la chance de voir le soleil se coucher derrière
Buenos Aires, spectacle magnifique ! Nous entrons de nuit dans le delta
du Parana, sorte de grand marécage avec de nombreux îlots.
La navigation y est assez difficile. Nous arrivons à Zarate
à 2 heures du matin. Vendredi, une fois de plus,
déchargement et chargement de voitures. Le voyage se termine,
demain nous arrivons à Buenos Aires. La suite de notre voyage au
chapitre Argentine !