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CHILI



    Carnet de route

24 avril 2013 - 26 avril 2013
vignes vers vicunaLa descente se poursuit tranquillement au Chili. Il fait de plus en plus chaud et la chaleur occasionne quelques chutes de pierre sur la piste. Nous nous arrêtons deux fois pour dégager la piste. Pourtant les pierres ne sont pas très grosses mais à cette altitude, cela demande un effort important ! Nous passons la douane sans problèmes, à part, bien sûr, le contrôle sanitaire. Le Chili est très strict à ce sujet, parfois stupide à notre goût :  vous achetez des fruits, légumes, viandes, fruits secs et même le miel au Chili, vous allez en Argentine, vous revenez au Chili avec ces mêmes produits et bien ils ne peuvent plus entrer au Chili au prétexte qu'ils sont allés en Argentine !
Mais au moins, après la douane, nous retrouvons l'asphalte ce qui nous permet de faire une fin de trajet moins fatigante. Nous arrivons à Vicuña, petite ville proche de la vallée de L'elqui réputée pour son fameux pisco (alcool de vin). Nous nous istallons dans un petit camping proche du centre ville où nouspouvons prendre nos aises, sortir les fauteuils et nous reposer ! Sauf que Pierre a du travail ... Et oui, les pistes secouent beaucoup les véhicules et bien que notre nouveau Nomad supporte tout cela plutôt bien, il faut bien qu'il y ait quelques petits soucis... Et voici l'histoire de la clé, le souci majeur du jour :
Alors que nous roulons tranquillement sur la piste, nous arrivons sur un trou que Pierre voit un peu trop tard et nous passons dedans, avec pour résultat une bonne secousse ! Plusieurs objets sans importance posé sur le tableau de bord tombent à mes pieds, rien de grave sauf
Vicuna que Pierre se demande ce qui lui est tombé sur les pieds, et s'arrête pour vérifier... Oh la la catastrophe, c'est le trousseau de clés et ... la clé de contact est cassée dans le démarreur ! Heureusement, le moteur tourne toujours. Nous ne sommes pas encore entrés au Chili et donc nous continuons, espérant que rien ne se passe avant que nous arrivions à la douane. Et là, il faut bien tenter de couper le contact, nous ne pouvons pas laisser Nomad tourner en permanence ! Nous croisons les doigts, Pierre met la base de la clé en face du morceau resté dans le démarreur et coupe le contact. C'est fait ... mais va-t-il redémarrer ? Et bien oui ! Quel soulagement ! Et à Vicuña, il faut trouver une solution pour sortir le bout de clé. Après plusieurs  tentatives avec différents outils (même la pince à épiler y est passée !), échec, impossible de sortir la clé. Partant du principe que la nuit porte conseil, la soirée étant bien entamée et la fatigue se faisant sentir, nous allons dormir et nous verrons demain ! 
Et le lendemain matin, de bonne heure bien sûr, Pierre démonte le tableau de bord, espérant que le Neiman aura un petit trou pour pousser la clé... et non ! Mais Pierre est tenace et après avoir imaginé plusieurs solutions, c'est avec une pince fine qu'il réussit à extraire le morceau de clé ! Il ne reste qu'à refaire un double et même un triple, on ne sait jamais !
Nous pouvons profiter de Vicuña, jolie petite ville aux maisons colorées et dotée d'une tour originale apportée ici par un maire d'origine allemande sans doute nostalgique de l'architecture de son pays !

27 avril 2013Gabriela Mistral
Pisco Elqui Aujourd'hui, visite de la vallée de l'Elqui : c'est un territoire de vignobles, complété maintenant par la culture des avocats, des papayes et autres fruits. Nous allons au village de Pisco Elqui, autrefois Villa Union, rebaptisé ainsi pour promouvoir la production du village. Nous visitions la distillerie et son joli musée, dégustons des piscos de différents âges et savourons un excellent pisco sour (cocktail de pisco, jus de citron et sucre).
 Nous traversons Montegrande, 
village de Gabriela Mistral (poêtesse et prix Nobel de littérature).
Gabriela Mistral

la lune telle que nous l'avons vue 28 avril 2013
 Revenus à Vicuña, nous visitons le soir l'observatoire de Mamalluca. Parce que non contents de visiter la Terre, il nous faut aussi aller voir beaucoup plu loin ! Cet observatoire est fait uniquement pour la visite et l'observation du ciel par le commun des mortels que nous sommes. Plusieurs observations dans un téléscope et nous découvrons Saturne et ses anneaux, des nébuleuses. Nous apprenons à repérer la Croix du Sud et ne pas la confondre avec la fausse, Alpha et Omega... Et puis le moment magique lorsque la lune apparait juste au sommet du mont Mamalluca ! Et au téléscope, nous pouvons observer les cratères. Une belle soirée le nez dans les étoiles !

29 avril 2013 - 7 mai 2013
bahia inglesa
De Vicuña à Viña del mar, c'est encore une belle vallée,  puis cap au sud pour Tongoy, petit village de pêcheurs où nous bivouacons sur la plage ! Nous remontons ensuite au Nord par la Panaméricaine. mais ici pas de beaux paysages, du désert gris avec pour toutes touches colorées des sacs ou des bouteilles plastiques... Cette région pauvre du Norte Chico est malheureusement assez sale. Fort heureusement, au bord d'un champ d'éoliennes, un panneau fait la promotion de l'énergie propre... C'est un début ! Vallenar et Huasco ne nous enchanteront pas plus. Nous trouvons enfin un joli petit village en bord de mer, Bahia Inglesa. Les chiliens viennent y passer les fins de semaines, mais ça reste très calme ! Notre dernière étape, après encore une longue traversée de désert, est au parc national Pan de Azucar. Désertique lui aussi, mais avec une grande variété de cactus... mais rien d'extraordinaire à notre goût, sauf le plaisir de bivouaquer en bord de mer.

8 mai 2013
Nous prenons la route pour les Andes pour sortir du Chili par le paso de San Fransisco. Là encore nous attend la piste. Et le début est prometteur, des pierres, des trous... Heureusement, après une dizaine de kilomètres, la piste est en meilleur état. Et là, nous comprenons pourquoi le désert côtiera si peu de couleurs : tout a été utilisé ici ! C'est un festival de couleurs sur les montagnes autour desquelles la piste serpente. Encore une fois cette piste est peu utilisée : nous verrons seulement trois voitures jusqu'à la douane chilienne, dont deux de surveillance. La douane chilienne est au bord du salar de Maricungua, à environ 3200 mètres d'altitude. Il fait beau lorsque nous passons la douane mais le douanier nous dit qu'à huit heures le matin, il y avait -8°C. L'hiver, la température descend jusqu'à -25 ! Nous profitons de quarante kilomètres d'asphalte que nous n'avions pas prévu, cela nous fait gagner un peu de temps car la route est encore longue jusqu'à l'étape et nous ne voulons pas rouler de nuit. Mais après cet asphalte, c'est bien sûr de nouveau la piste, des paysages toujours merveilleux et nous arrivons à la laguna verde. Il y a un fort vent glacial et c'est de l'intérieur de Nomad que je fais les photos, difficile de descendre ! Peu avant le col, nous croisons un couple de cyclotouristes qui souffrent de rouler face au vent, à plus de quatre mille mètres d'altitude... chapeau !!! Enfn nous arrivons au col, 4749 mètres d'altitude, c'est également la frontière géographique. La suite en Argentine !